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Guerre en Ukraine : l’OTAN face à son destin

Un article rédigé par Baptiste Madinier - RCF, le 10 juillet 2023  -  Modifié le 11 juillet 2023

Sommet crucial pour l’OTAN. Les pays membres de l’OTAN sont réunis à Vilnius en Lituanie, les 11 et 12 juillet, pour répondre à plusieurs questions. La plus brûlante est celle de l'adhésion de l’Ukraine à l’alliance. Les pays membres vont également se pencher sur le cas de la Suède dont la candidature est bloquée par la Turquie. Vient enfin le dossier des plans stratégiques de l’alliance pour sécuriser le front Est.
 

Un drapeau de l'OTAN flotte au milieu de drapeau Ukrainien lors d'une manifestation en Belgique en février 2023. / © Valeria Mongelli  by Hans Lucas.  Un drapeau de l'OTAN flotte au milieu de drapeau Ukrainien lors d'une manifestation en Belgique en février 2023. / © Valeria Mongelli by Hans Lucas.

"Pas d'unanimité"

 

L’Occident a le regard braqué sur Vilnius. Après plus de 500 jours de guerre, la question de l’adhésion de l’Ukraine est la plus attendue. Volodymyr Zelensky, président ukrainien, a mené une offensive diplomatique pour obtenir des garanties, mais Joe Biden, le président américain, a balayé ce week-end les derniers espoirs d’adhésion rapide en soulignant qu’il n’y avait pas “d’unanimité au sein de l'Otan pour décider d'intégrer ou non l'Ukraine dans l'Alliance maintenant, en plein milieu d'une guerre”. Avec l’Allemagne, les Etats-Unis sont les plus réticents de l’alliance sur ce dossier, partisans de la non-escalade avec Moscou.

 

 

Pour rappel, selon l'article 5 de l'OTAN, si l'Ukraine, actuellement en guerre, rejoint l'alliance, tous les pays devront la soutenir militairement.

 

L'Ukraine attend des garanties


Pour autant, les alliés avancent sur un fil, car son patron Jens Stoltenberg promet que les pays membres vont réaffirmer que l’Ukraine deviendra un jour membre de l’Alliance. Sans pour autant préciser de calendrier. Le jeu est délicat, car il ne s’agit pas de laisser penser à Vladimir Poutine que le temps joue en sa faveur et qu’il n’a pas intérêt à terminer cette guerre.


L’OTAN est donc obligée de donner des signes d’engagement à Kiev. Cela pourrait d’abord prendre la forme d’un Conseil OTAN - Ukraine, une plateforme de discussion d’égal à égal. Et puis l’alliance devrait aussi abandonner pour Kiev, l’exigence du plan d’action pour l'adhésion, une sorte d'antichambre à la candidature à l'organisation, qui fixe un certain nombre d'objectifs de réformes. Le but est d’envoyer un signal positif.

 

L'OTAN et la Suède


Ensuite, l'adhésion d’un autre pays fait débat : celle de la Suède. La Turquie bloque le dossier depuis des mois et l’utilise comme un levier de négociation. Juste avant le sommet de Vilnius, le président truc Recep Tayyip Erdogan a rencontré le secrétaire général de l’OTAN et le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson.

 

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, bloque l'adhésion de la Suède à l'OTAN / ©Valeria Mongelli  Hans Lucas

 

Le président turc a conditionné le soutien d’Ankara à la réouverture des discussions entre l'Union européenne et la Turquie. “ Ouvrez d’abord la voie à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, et ensuite, nous ouvrirons la voie à la Suède” a-t-il déclaré.

 

Les plans stratégiques


Vient enfin le dernier dossier : celui des plans stratégiques. L'invasion russe en Ukraine a poussé l'OTAN à revoir en profondeur ses dispositifs de défense sur son front oriental. Les chefs militaires ont travaillé sur de nouveaux plans régionaux afin d’adapter les moyens et les modes d’actions à la nouvelle situation géostratégique et à la menace russe. Là encore ces nouvelles dispositions secrètes doivent être adoptées par tous les pays membres.

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