Guerre en Ukraine : comment assurer la sécurité en Europe ?
Une quinzaine de responsables européens se sont réunis dimanche 2 mars à Londres. Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique, ont avancé l'idée d'une trêve d'un mois en Ukraine. Un cessez-le-feu nécessaire avant un éventuel déploiement de forces européennes.
Emmanuel Macron accueille le premier ministre britannique Keir Starmer à l'Elysée, lors d'un sommet réunissant plusieurs chefs de gouvernement et d'Etats européens sur la situation en Ukraine et les enjeux de la sécurité en Europe, le 17 février 2025. Amaury Cornu / Hans Lucas.Deux débats sans vote sont organisés, lundi 3 mars à l'Assemblée nationale puis mardi 4 mars au Sénat. Annoncés mi-février, ces débats prennent une nouvelle dimension après l'altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky vendredi 28 février à la Maison Blanche. Le président américain a ordonné à son invité de faire la paix avec la Russie et menacé de le "laisser tomber" dans le cas contraire.
Dans la classe politique française, la vague d'indignation qui a suivi l'incident du Bureau ovale n'a pas suffi à resserrer les rangs. De profondes divisions subsistent sur l'attitude à adopter, tant vis-à-vis de Washington que de Moscou, et sur le rôle des Européens.
Désengagement américain
Paris et ses alliés cherchent la parade à un possible désengagement des Etats-Unis. Emmanuel Macron a pour sa part dévoilé de nouvelles propositions dimanche soir, après une réunion à Londres avec une quinzaine d'autres responsables européens.
Avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, il avance notamment l'idée d'une trêve d'un mois en Ukraine "dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques".
Une première étape avant un éventuel cessez-le-feu sur l'immense ligne de front, préalable indispensable à toute éventualité de déploiement de forces européennes, auquel la France et la Grande-Bretagne sont prêtes à participer, dans le cadre d'un accord de paix et sous une protection américaine.
Défense européenne
Le chef de l'Etat confirme au passage sa volonté "d'approfondir le dialogue" avec d'autres pays sur la dissuasion nucléaire française, pour le "développement d'une véritable culture stratégique entre Européens" même s'il entend conserver "la décision totalement souveraine" d'utiliser l'arme atomique.
Par ailleurs, il estime que l'Union européenne doit mobiliser "200 milliards d'euros dans un premier temps" pour financer l'effort militaire, et que ses 27 membres doivent porter leur effort de défense autour de 3% à 3,5% de leur produit intérieur brut (PIB) contre 2% aujourd'hui. Une montée en puissance qui sera à l'ordre du jour d'un sommet extraordinaire jeudi 6 mars à Bruxelles.



