Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Un article rédigé par L.D. - RCF, le 15 mars 2024 - Modifié le 18 mars 2024

Quelques jours après ses propos polémiques sur une potentielle intervention de la France dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le président de la République Emmanuel Macron a précisé sa position devant les journalistes de France 2 et TF1, jeudi 14 mars. 

Photo d'illustration. Crédit : Mathilde Kaczkowski/Hans LucasPhoto d'illustration. Crédit : Mathilde Kaczkowski/Hans Lucas

L’interview du président a duré près de 40 minutes, jeudi 14 mars. 40 minutes, le temps nécessaire pour tenter d’éclaircir sa position, sur une ligne de crête, concernant la guerre menée par la Russie en Ukraine. Une semaine après ses propos polémiques quant à une probable intervention de la France et trois jours après le vote consultatif positif de l’Assemblée nationale sur l’accord de sécurité franco-ukrainien, la précision du chef des Armées était nécessaire. 

"Nous ne devons pas laisser la Russie gagner"

Plus de deux ans après le début de la guerre en Ukraine, et alors que la situation se complique pour l’armée ukrainienne, Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien de la France à Kiev et alerté sur les risques d’une victoire russe. "Nous ne sommes pas dans l'escalade, nous ne sommes pas en guerre contre la Russie, mais nous ne devons pas laisser gagner la Russie", a-t-il insisté. 

"Toutes les options sont possibles" 

Revenant sur le potentiel envoi de troupes occidentales en Ukraine qu’il avait émis le 27 février, le président de la République est resté flou, affirmant que l’envoi de troupes n’est "pas [son] souhait", tout en laissant la porte ouverte : "si la situation devait se dégrader, nous devons être prêts et nous serons prêts […] rien ne doit être exclu […] toutes les options sont possible", a-t-il dit.

Quant à l’élément qui provoquerait l’envoi de troupes françaises, Emmanuel Macron n’a pas apporté de réponse. Il renvoie la responsabilité d’une possible aggravation du conflit au Kremlin, qu’il refuse de qualifier d’ennemi mais plutôt " d’adversaire" : "si la guerre venait à s'étendre en Europe, ce serait le seul choix et la seule responsabilité de la Russie".

"La vie des Français changerait" si la Russie l’emportait

Afin de convaincre les Français de l’importance de combattre la Russie, et peut-être d’envoyer des troupes dans le futur, le chef des Armées a insisté sur l’aspect "existentiel" de la guerre en Ukraine "pour notre Europe et pour la France". 

"Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n’aurons plus de sécurité" et la "crédibilité de l’Europe sera réduite à zéro", a-t-il affirmé.

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Des nouvelles aides pour l’Ukraine

Dans cette optique, Emmanuel Macron a récapitulé les mesures françaises et ukrainiennes prises pour venir en aide à Kiev. Le président a ainsi assuré que la production de certains types de missiles et d’obus avait triplé. Conscient que la France n’était pas totalement calibrée pour une guerre de cette ampleur, il s’est dit prêt prendre d’autres initiatives pour l’armement de l’Ukraine. Cela pourrait notamment passer par le rachat de stocks disponibles auprès d’autres puissances.  

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