Grève : la mobilisation faiblit au Puy-en-Velay
Nouvelle journée de grève et de mobilisation en Haute-Loire. Comme le 18 septembre dernier, les syndicats appellent à battre le pavé. La manifestation a perdu de l’ampleur ce jeudi.
La mobilisation syndicale a faibli ce jeudi 2 octobre dans les rues du Puy-en-Velay. © RCF Haute-Loire.Après un premier round, le 18 septembre dernier, les syndicats étaient de retour dans la rue ce jeudi 2 octobre 2025. Les revendications n’ont pas changé. Les manifestants réclament toujours une hausse des salaires, une abrogation de la réforme des retraites, une taxe sur les plus fortunés ou encore plus de justice fiscale et sociale. Après avoir dépassé la barre des 1 200 manifestants, les syndicats s’attendaient à une baisse de la participation. Elle se confirme. Selon les forces de l’ordre, 750 personnes se sont mobilisées dans les rues du Puy-en-Velay. De leur côté, les syndicats comptabilisent 1.500 manifestants.
« Nous savons qu’on a du mal à mobiliser toutes les deux semaines », reconnaît Carine Palhol, la secrétaire départementale de l’UNSA 43. « Mais ça ne veut pas dire que les gens ne sont pas en colère », poursuit la syndicaliste. Lors de la première manifestation, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu venait tout juste d’arriver à Matignon. « On n’en attendait pas grand-chose, nous réclamons un changement de politique budgétaire, de cap », explique Carine Palhol. Pour elle, rien ne va changer, « on n’a aucune perspective ».
Un coup de pouce pour les retraites des femmes, pas suffisant
Même si les premières grandes lignes du budget sont floues, le Premier ministre a donné quelques pistes dans les colonnes du Parisien, en fin de semaine dernière. Pas de taxe Zucman, ni de retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). En revanche, Sébastien Lecornu annonce une hausse de la revalorisation des retraites des femmes. « Ce n’est pas suffisant, on veut l’abrogation complète de la dernière réforme », appuie Carine Palhol. La syndicaliste défend une retraite « en bonne santé, donc pas à 64 ans ».
La mesure ne semble pas être suffisante pour calmer la colère de la rue. « Ils prennent une thématique pour essayer d’apaiser les gens en disant : nous allons faire des efforts », avant d’enfoncer le clou : « il s’agit d’un effort de surface. » Carine Palhol attend désormais les détails de la mesure pour en savoir plus.
©RCF Haute-Loire
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