La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili était hier à Grenoble. Depuis le Fort de la Bastille, elle a annoncé le soutien de l'Etat, à hauteur de 4 millions d'euros, alloué à Grenoble, pour son mandat de Capitale Verte Européenne.
Il y a un, Grenoble était élue Capitale Verte Européenne et devenait, après Nantes, la deuxième ville française à remporter ce titre. Des mois plus tard et alors que le mandat débutera en janvier prochain, l'heure était hier au financement de cette année rythmée par plus de 200 animations et lancée par Emmanuel Macron le 15 janvier prochain.
4 millions d'euros de l'Etat, la métro et le département en soutien
L'Etat met la main au porte-monnaie, 4 millions d'euros pour permettre de faire rayonner la Capitale des Alpes et la transition écologique. "Ce n'est pas symbolique" commente Eric Piolle, maire de la ville, "très heureux de sceller ce partenariat avec l'Etat et les trois collectivités engagées".
Pour la ministre, qui s'est dite très heureuse de cette visite iséroise, ce sacre, c'est le signe que "Grenoble peut-être et sera une source d'inspiration pour d'autres à l'échelle de toute l'Europe" notamment, grâce au soutien de l'Etat lors des dernières années précise-t-elle.
Même sourire affiché du côté des élus locaux de tous bords. Une réussite collective qui devra faire rayonner l'ensemble du territoire répète-t-on à la tribune.
Si Grenoble est une ville pionnière, elle doit aussi sa réussite au soutien des collectivités alentours. "Les critères du label Capitale Verte correspondent aux compétences de la métro" rappelle Christophe Ferrari, président de la métropole grenobloise. "Tout ne se passe pas en ville, il faudra compter avec la ruralité et la montagne" renchérit Sandrine Martin Grand, première vice-présidente du département.
Seul absent de cette grand-messe, la Région : "On ne comprend pas trop pourquoi" déplore Eric Piolle, qui invite malgré tout, le républicain, Laurent Wauquiez, à monter à bord, s'il le souhaite.
Union sacrée ou opération séduction ?
Les discours à la tribune feraient presque oublier les accrochages répétés entre les principaux intéressés.
Des tweets, aux communiqués de presse, en passant par les prises de parole, le maire de Grenoble ne manque pas, ces derniers mois, de pointer du doigt la politique du gouvernement, qui le lui rend bien.
Dernier coup de gueule en date ? Le 13 octobre, lors de la présentation présidentielle de la "France 2030"...
Mais l'écologie est plus forte que les divergences assurent les élus de toutes étiquettes. "Il y a les débats politiques et il y a le temps de l'action, dans des moments comme celui-là, l'intelligence des élus, c'est de s'unir pour l'intérêt collectif" explique la ministre.
L’Etat et les collectivités main dans la main au service de l’écologie.
— Barbara Pompili (@barbarapompili) October 18, 2021
J’ai annoncé aujourd’hui un soutien de 4 millions d’euros pour faire de Grenoble - capitale verte européenne 2022 - une réussite collective. pic.twitter.com/I3QPMW6YI5
Récompense et responsabilité
Si la réussite est donc, de l'aveu de tous, collective, la responsabilité l'est tout autant.
"Dans les Alpes, le réchauffement climatique est deux fois plus rapide qu'ailleurs" rappelle Eric Piolle.
Face à la taille de l'enjeu, Grenoble devra être un ambassadeur, un témoin, un modèle pour les autres a avertit Valérie Drezet-Humez, cheffe de la représentation en France de la Commission européenne.
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