Gouvernement: les abeilles au coeur d'un couac ministériel

C’est RMC qui a lancé le premier pavé dans la ruche. Selon un document daté du 21 juin dernier que se serait procurée la radio, le gouvernement envisagerait d’autoriser les pesticides tueurs d’abeilles, ainsi que son épandage aérien. Des produits, appelé insecticides néonicotinoïdes, qui ont pourtant fait l'objet d'une loi l'an dernier, les interdisant en 2018, voire en 2020 pour certains cas.

Interrogé su BFMTV, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, a effectivement reconnu que le gouvernement envisageait de revenir sur cette interdiction. Un peu plus tôt pourtant, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, affirmait que le texte n’était plus à l’ordre du jour. Un texte qui va, on le comprend vite, directement à l’encontre des engagements du nouveau ministre chargé de la transition écologique.

Après l’interview de Stéphane Travert, Nicolas Hulot a réagi une nouvelle fois sur Twitter, démentant l’information de RMC, en confirmant que "les interdictions de néonicotinoïdes et épangade aérien ne seront pas levées", affirmant que "des arbitrages avaient été rendus en ce sens". Une passe d’armes par média interposés dans laquelle Matignon a dû intervenir.

Les services du Premier ministre ont en effet confirmé que le gouvernement ne reviendrait pas sur cette interdiction. Dans un communiqué publié en fin de matinée, Matignon a expliqué que "le gouvernement a décidé de ne pas revenir sur les dispositions de la loi de 2016. Cet arbitrage a été pris à l’occasion d’une réunion tenue à Matignon le 21 juin dernier". Date à laquelle remonte le document que s’est procuré RMC, affirmant pourtant exactement le contraire.

La réaction de Franck Aletru, apiculteur, président du syndicat national des apiculteurs, vice président de l'association Terre d'Abeilles :