Gianni Peralta aborde la schizophrénie dans son dernier roman « De l’autre côté de la raison »
Avec son nouveau roman pour adolescents, De l’autre côté de la raison, l’auteur originaire de Jambes, Gianni Peralta s’attaque à un sujet sensible : la schizophrénie. Un récit court mais intense, où l’on suit Jules, un ado de 15 ans qui s’isole peu à peu, tandis que ses parents cherchent à comprendre ce qui lui arrive.
©Adrien ChardomeÀ Jambes, Gianni Peralta n’est pas un inconnu pour les amateurs de littérature locale. Ancien commercial pendant plus de 35 ans, il a toujours eu un carnet et un stylo à portée de main. « J’écrivais pour mes tiroirs », raconte-t-il en souriant. Depuis l’âge d’une dizaine d’années, les mots l’accompagnent, comme un refuge et un terrain de jeu. La rencontre avec la romancière Monique Quittelier sera décisive : séduite par ses textes, elle le met en contact avec un éditeur. La porte de la publication s’ouvre alors, et Gianni Peralta ne la refermera plus.
Ses débuts l’ont vu s’essayer à différents genres : des contes fantastiques destinés aux enfants, des textes variés où il cherchait encore son style. Puis, peu à peu, le thriller et le polar se sont imposés à lui comme une évidence. Ces genres lui offrent la liberté d’explorer les zones grises, les émotions complexes, les failles humaines. Une matière riche qu’il va chercher partout : dans les conversations saisies au vol dans un bus, dans une scène de film, dans l’ambiance d’un bistrot. Toujours en alerte, il note ce qui l’interpelle. Son carnet, compagnon fidèle, lui permet de transformer la banalité du quotidien en matière romanesque.
Ce qui me plaît dans l’écriture, c’est le partage. J’ai envie de transmettre ma passion et j’espère avoir réussi mon coup
Un sujet délicat pour un roman accessible
Avec De l’autre côté de la raison, publié aux éditions Le Lys Bleu, Gianni Peralta prend un risque : aborder la schizophrénie, un thème souvent stigmatisé. Inspiré d’un fait divers, le récit suit Jules, un adolescent de 15 ans qui se replie sur lui-même. Ses parents, démunis, ne comprennent pas ce qui se joue : simple crise d’adolescence, dépression, ou prémices d’une pathologie plus lourde ? L’écrivain ne cherche pas à donner une réponse définitive, mais à ouvrir la réflexion.
« J’avais envie d’écrire sur ce sujet depuis longtemps », confie-t-il. Pour l’aborder avec justesse, il s’est longuement documenté et a échangé avec des associations spécialisées. Loin des clichés véhiculés dans les films ou dans l’imaginaire collectif, son ambition est de désamorcer les peurs et montrer l’humanité des personnes concernées. « Je voulais en parler sans fragiliser les personnes, mais en questionnant le regard que la société porte sur eux. » Deux années ont été nécessaires pour mener ce travail à bien, de l’idée initiale à la recherche, puis à la rédaction.
Un roman court, mais dense
L’ouvrage compte une centaine de pages seulement, un choix assumé. Gianni Peralta connaît bien les habitudes de lecture des jeunes : « Les adolescents lisent moins de longs romans. Je voulais leur proposer un format accessible, mais qui reste riche et intense. »
Le titre, De l’autre côté de la raison, reflète sa démarche : tenter, dans la mesure du possible, de se glisser dans l’univers intérieur d’une personne atteinte de schizophrénie. Pour cela, l’auteur dialogue avec ses personnages. Littéralement. Il les interroge, imagine leurs réponses, leurs réactions. Un procédé qui lui permet d’aller chercher ce qu’il appelle « ce qu’ils ont dans les tripes », et de restituer au lecteur une expérience à la fois troublante et empathique.


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