Mardi 11 mars dans la nuit, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité, en première lecture, une proposition de loi transpartisane visant à rénover le métier d'infirmier. Une révision attendue depuis près de deux ans par la profession. Le texte doit maintenant poursuivre son parcours législatif au Sénat. Décryptage de cette rénovation du métier d’infirmier avec Thierry Amouroux, Porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI).
Cette rénovation du métier d'infirmier est indispensable. Il fallait tout changer "parce que les textes qui nous régissent sont dépassés, la loi infirmière précédente date de 1978, le décret d'exercice date de 2004, donc voilà, il y a un décalage entre ce que l'on est aujourd'hui et ce que l'on a le droit de faire légalement" explique Thierry Amouroux le porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI).
En France, il y a 700 000 infirmiers pour 280 000 médecins. Thierry Amouroux explique que depuis 20 ans, les progrès médicaux ont mis en lumière l'impérieuse nécessité d'une réforme du métier d'infirmier pour mieux répondre aux besoins des patient. "On est bridé, dit il, par une réglementation obsolète qui nous empêche dans notre activité quotidienne de mieux accompagner les patients".
On est bridé par une réglementation obsolète qui nous empêche dans notre activité quotidienne de mieux accompagner les patients.
Yannick Nedeur, le ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins, a déclaré : "qu'il s'agissait de projeter le métier dans une nouvelle modernité". Il a proposé une loi transpartisane visant à rénover le métier d'infirmier. Le but étant de "mettre dans le texte ce que l'on peut faire au quotidien à l'hôpital. C'est-à-dire une consultation d'annonce. Qui a une dimension d'écoute, d'accompagnement, de relation, d'aide, d'éducation à la santé, d'éducation thérapeutique. De décodage du discours médical expliquer le diagnostic, le traitement dans les mots adaptés aux patients pour qu'il soit acteur et co-constructeur de son parcours de santé avec la maladie", rappelle le porte-parole du SNPI.
Cette proposition de loi transpartisane vise à faciliter la vie des infirmiers et celle de leurs patients. Aujourd'hui, pour ce qui est de la prescription infirmière, "il y a des dispositifs médicaux déjà en place comme les pansements, les matelas anti-escarre, les substituts nicotiniques ou sur les vaccins comme celui de la grippe ou des 11 vaccins obligatoires de l'enfance", rappelle Thierry Amouroux. Si la proposition de loi est adoptée par le Sénat, alors les infirmiers n'auront par exemple plus besoin de demander aux médecins l'autorisation pour donner un antalgique comme du paracétamol à leurs patients.
Cette proposition de loi transpartisane vise à faciliter la vie des infirmiers et celle de leurs patients. Elle permettra un très grand gain de temps aux infirmiers et permettra aux patients de moins souffrir.
Ainsi, elle permettra un très grand gain de temps aux infirmiers et permettra aux patients de moins souffrir. "Le diagnostic infirmier, c'est faire en sorte que les choses se passent mieux dans la vie quotidienne des patients. C'est aussi, en termes de maintien à domicile des personnes âgées, apporter toutes nos compétences pour faciliter ce maintien à domicile", explique le porte-parole de SNPI.
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