Fratoun chante sa foi pour la Fête de la Musique

Fratoun, accompagné de Guilhem, le claviériste du groupe, était présent aux Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne à l'été 2023. Ils ont notamment joué sur la scène du pape, devant plus d’un million de personnes.

Témoigner de l’amour de Dieu

À travers sa musique, Fratoun souhaite témoigner du Christ et de son amour. « C’était une intuition que j’ai eue dans mon cœur, après une rencontre avec le Seigneur lors d’une veillée de prière. Une rencontre qui s’est manifestée très simplement par une grande effusion d’amour dans mon cœur. » En 2007, François-Joseph ressort profondément transformé de cette prière, convaincu qu’il doit parler de cet amour reçu. Il en parle immédiatement à son frère, batteur, pour lui proposer de fonder un groupe. « On va faire du reggae pour le Seigneur. »

Une rencontre qui s’est manifestée très simplement par une grande effusion d’amour dans mon cœur.

La musique, selon lui, est un marqueur important dans l’Église, avec une richesse de styles très variés. Le reggae, pour Fratoun, est une forme d’adoration, car il mobilise nos sens et notre imagination dans une seule direction. C’est aussi ce qui a inspiré le nom du groupe : Les Guetteurs, comme ceux qui veillent, qui guettent les signes de la présence de Dieu et attendent son retour promis dans la Bible. « On est des guetteurs des signes de sa présence dans le cœur des autres. C’est ça, être chrétien », confie-t-il.

Révélateur des signes de Dieu

Depuis plus de 15 ans, Les Guetteurs ont vu comment Dieu peut se manifester à travers leur musique. Pour Fratoun, Dieu agit dans le secret des cœurs.
« À chaque concert, j’essaie de prier à travers la musique. » Il raconte les témoignages du public, touché par les chansons, parfois bouleversé d’avoir perçu, à travers elles, quelque chose du visage du Seigneur. « C’est une grande grâce, un immense honneur. On se sent tout petit, aussi. Une chanson, une fois qu’elle est sortie, ne nous appartient plus. Elle voyage dans le cœur des gens. » Le groupe donne de nombreux concerts à travers la France. Ils soignent particulièrement la qualité du son, des lumières et de la scénographie, mais se distinguent par leur désir de faire de chaque concert une véritable célébration de Dieu.

Il n’y a pas de meilleure source d’inspiration que la Bible. Elle touche au plus profond des passions humaines, au fond de l’âme. 

La prière passe aussi par les paroles. Fratoun, auteur des chansons du groupe, s’inspire de son quotidien autant que de la Bible. « Je ne retranscris pas littéralement les psaumes, mais ils imprègnent mes textes, même dans le vocabulaire. Il n’y a pas de meilleure source d’inspiration que la Bible. Elle touche au plus profond des passions humaines, au fond de l’âme. »

S’abandonner à Dieu

Pour Fratoun, la musique est aussi un moyen de s’abandonner à Dieu. Et il a une parole surprenante : ce ne sont pas les moments de louange ou d’euphorie qui le rapprochent le plus du Christ, mais le silence. « La musique, c’est toujours un équilibre entre les sons et le silence. Il n’y a que dans le silence que nos cœurs rencontrent vraiment Dieu. » Il parle ici d’un silence intérieur : « Faire taire nos pensées, nos imaginaires… Et ce silence-là, on peut le vivre en écoutant de la musique. »

La petite Thérèse avait choisi la voie de la confiance. Peu importe les épreuves, elle avait décidé de faire confiance à Dieu 

Ce paradoxe a inspiré le titre du quatrième et dernier album des Guetteurs, Tempête, sorti à la fin de l’année 2024. François-Joseph explique : « C’est une référence à l’Évangile, au passage où le Christ apaise la tempête. On a voulu rappeler que le Seigneur est présent dans les tempêtes de nos vies. Il ne faut pas paniquer, ni chercher à le réveiller comme les apôtres l’ont fait. Il faut lui faire confiance. » Pour lui, cet abandon est une réponse d’amour à l’amour de Dieu. « C’est une grande preuve de foi que de faire confiance. » Et il cite une phrase de sainte Thérèse de Lisieux dans son cantique Vivre d’amour : « Seigneur, ne crains pas que je t’éveille, j’attends en paix le rivage des cieux. » « La petite Thérèse avait choisi la voie de la confiance. Peu importe les épreuves, elle avait décidé de faire confiance à Dieu », s'émeut le chanteur des Guetteurs.