"On a assisté à une sorte de miracle de voir à Rome des centaines et des centaines d'hommes et de femmes qui vivent et ont vécu tant de souffrance. Les voir se retrouver à Rome, autour du pape, au coeur de l'Eglise, c'était une manifestation de la miséricorde de Dieu et comme l'Evangile le plus simple, le plus incarné, là sous nos yeux" dit François Le Forestier.
En échangeant avec les participants de ce pèlerinage, qui a réuni à Rome, 3500 personnes de 22 pays d'Europe, il s'est aperçu que la demande de pardon adressée aux plus pauvres par le pape, a touché beaucoup d'entre eux. Cette demande a été formulée par le pape François en son nom mais aussi au nom des chrétiens qui ont détourné le regard des plus pauvres.
Pour celui qui travaille au sein de l'association "Aux captifs la libération" comme responsable du pôle précarité, "ce qui s'est vécu concerne toute l'Eglise, c'est universel. Il y a un appel du pape à reconnaître les plus pauvres comme nos frères". Et il invite chaque catholique à en tirer les conséquences : "L'appel du pape à changer notre regard, à se reconnaître les uns et les autres comme des pauvres et comme des frères doit changer des choses dans nos paroisses, dans nos engagements dans nos quartiers. C'est un appel fort du pape".
Interrogé sur le retour à la réalité quotidienne des pèlerins, dont un certain nombre vivent encore à la rue, il explique que les petites fraternités au sein desquelles les pèlerins ont vécu à Rome ont vocation à perdurer. Les pèlerins se sont préparés au sein de ces petits groupes à vivre l'événement, ils vont pouvoir "continuer cette vie fraternelle pour que chacun ne devienne pas isiolé", explique-t-il.
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