C’est avec Alain Griset, ministre délégué aux Petites et Moyennes entreprises, que Francis Palombi assistait hier à Fontainebleau ( Seine-et-Marne) au départ des soldes, dans une ambiance loin d’être euphorique, en terme de fréquentation des magasins. "Tous les magasins sont prêts, avec des soldes particulièrement intéressantes, explique le président de la Confédération des commerçants de France, mais les consommateurs sont sur la réserve, inquiets des risques de chômage alors qu’ on parle beaucoup du plan de relance qui est absolument nécessaire. Ils ont eu aussi beaucoup de promotions, de ventes privées…"
Si l’objectif des soldes est d’abord d’écouler les stocks, même si les commerçants ont fait moins de commandes que d’habitude, il s’agit aussi d’activer les ventes. "Les soldes restent un moment très fort pour la consommation", souligne Francis Palombi, favorable à ce maintien des soldes.
Pour le représentant des commerçants de France, le respect des mesures sanitaires et le port du masque obligatoire permettront d’augmenter les ventes : " J’approuve et soutiens cette mesure et déplore même qu’elle ne démarre qu’au 1er août ( NDLR : le port du masque sera finalement rendu obligatoire "dès la semaine prochaine" dans les lieux publics clos pour contenir la circulation du coronavirus, a annoncé ce matin Jean Castex ). Nous avons fait une circulaire pour tous nos adhérents pour qu’ils donnent des masques à ceux qui n’en ont pas, qu’ils mettent un panonceau indiquant que le masque est obligatoire. Il faut absolument se protéger sur le plan sanitaire si on ne veut pas de nouveau un reconfinement, ce qui serait sur le plan humain et sur le plan économique une grande catastrophe".
Alors que certains commerçants craignent les comportements agressifs de certains clients, Francis Palombi appelle à faire confiance aux citoyens. "Quand ils vont dans le métro, quand ils prennent un train, ils mettent le masque parce que cela est obligatoire. Donc c’est une question de confiance, de responsabilité personnelle. Il ne faut pas tout régler par la sanction mais le gouvernement doit accentuer ses effets de psychologie appliquée auprès des consommateurs, auprès des citoyens".
La manière de consommer a évolué ces dernières années, avec l’explosion du commerce numérique. Pour Francis Palombi, le combat est inégal alors que les grands entrepôts internationaux fleurissent un peu partout sur le territoire. "Nous combattons les implantations sans arrêt de Amazon, de Ali-Baba parce qu’à moyen terme, c’est la mort du commerce physique tant en périphérie qu’en centre-ville".
La Confédération demande donc le gel de toutes ces implantations "pour permettre aux acteurs de refonder la réglementation des installations d’entrepôts numériques, qui ne demandent aucune autorisation si ce n’est un permis de construire et ne sont pas soumis aux taxes". Francis Palombi est en convaincu : " le numérique est incontournable et indispensable pour tous les commerçants sur tout le territoire mais pas pratiqué d’une manière sauvage comme le font les entrepôts internationaux".
Chaque jour, la Rédaction nationale RCF vous propose un entretien avec un acteur de la société civile ou une personnalité engagée dans le domaine associatif, politique, entrepreneurial ou religieux.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !