FORMULE CLUB / Les évêques de France • Les primaires • Poutine • Trump • Hollande

L'actualité de la semaine : les évêques de France inquiets de la morosité ambiante • les primaires de la droite, premier débat • russie, coup dur pour la diplomatie française • trump et clinton, chasse aux casseroles • François hollande sans filtre

 

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Les évêques parlent aux "habitants" de la France

"Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique" (éd. Bayard / Mame / Cerf). Si le livre du Conseil permanent des Évêques de France sort ce vendredi 14 octobre en librairie, les meilleurs morceaux sont dans la presse depuis hier. Laurent Greilsamer s'étonne de "l'écho" que le texte a eu dans les médias avant même qu'on ait pu le lire. "Lettre aux habitants de la France": l'adresse donne le ton, il s'adresse "non pas aux Français" mais à "ceux qui sont en France", quelle que soit la raison de leur présence sur le territoire, précise le Père Antoine Guggenheim. Pour lui, il y a là une visée "très politique", quand on sait que les évêques sont "garants de l'universalité du message de l'Eglise".

Les évêques de France pessimistes ou optimistes? Le constat qu'ils dressent sur la France est pour les uns, comme Philippine de Saint Pierre, "raisonnable". Pour les autres, comme Laurent Greilsamer, d'une réelle "hauteur de vue". S'il encourage chacun à l'engagement politique, vu comme exigent et nécessaire, le texte fait part d'une morosité ambiante qui inquiète les évêques.

Les 15 citations à retenir du texte des #évêques sur la #politique https://t.co/yh3JZmRI3r pic.twitter.com/aFStqsnhBI

— Pèlerin (Bayard) (@pelerincom) 13 octobre 2016

primaires, le débat à droite

Les sept candidats de la primaire de la droite étaient hier, jeudi 13 octobre, sur TF1. Ont-ils convaincus? Les dés sont-ils jetés? Pour ce premier temps fort des primaires, le débat a été ponctué de "moments de qualité", a observé le Père Guggenheim, qui salue "un débat économique sérieux" mais déplore "une dureté" parfois "très étonnante". On a au moins "appris à mieux connaître les candidats de la primaire", apprécie Laurent Greilsamer. Le rédacteur en chef du 1, s'étonne toutefois d'une "absence de sensiblité de la totalité des candidats" vis-à-vis de la "dimension sociale".

Primaire à droite : Juppé a remporté le débat, selon les téléspectateurs https://t.co/RDz6ygJH6F pic.twitter.com/BHdXlpUBpt

— Le Figaro (@Le_Figaro) 14 octobre 2016

le froid entre paris et moscou

Vladimir Poutine ne viendra pas en France inaugurer la nouvelle église orthodoxe: un camouflet diplomatique qui révèle l’incapacité des grands de ce monde à échanger pour construire la paix. Le président russe était attendu mardi prochain pour inaugurer le nouveau centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris, installé quai Branly à Paris. Centre qui abrite entre autre une somptueuse cathédrale. La température s’est singulièrement refroidie ces derniers jours entre Paris et Moscou. Au cœur du différend, la Syrie bien et aussi la situation en Ukraine.

"Ce qui se passe en Syrie est effroyable", constate Laurent Greilsamer, pour qui "la politique internationale et la diplomatie ça ne se conduit pas d'abord sur la place publique." Et ça ne s'exerce pas "par le mépris", précise Philippine de Saint Pierre. La directrice de KTO déplore "quelque chose de pathétique dans la gesticulation française, hélas". Laurent Greilsamer de conclure: "La diplomatie française sort perdante de cette manche." Samedi à l’ONU la Russie a apposé son veto à la motion française appelant à la cessation des bombardements sur Alep, empêchant ainsi son adoption. Alep qui n’en finit pas de mourir sous le feu des avions syrien et russe.

Syrie : Poutine accuse la France d'avoir «attisé l'hystérie antirusse» https://t.co/CrGXjhRlHE

— Le Parisien (@le_Parisien) 12 octobre 2016

le sexisme de Donald Trump

Son mépris pour les femmes pourrait lui coûter cher. La course à la Maison-Blanche de Donald Trump gênée par la révélation de ses propos particulièrement grossiers à l'égard des femmes, après celle d'accusations d'agressions sexuelles. Voilà "une politique qui a perdu le sens du bien commun", pour la directrice de KTO. "En France, on focalise beaucoup sur Trump", observe Philippine de Saint Pierre. En face Hillary Clinton traîne aussi des "casseroles", précise le rédacteur en chef du 1.

Quant au système des primaires, il trouve là un de ses "travers" selon Laurent Greilsamer. "Les Américains savent qu'il y a en réalité quatre candidats" mais le système des primaires accentue une "polarisation extrême" sur deux candidats.

En vidéo - Le coup de gueule de Michelle Obama contre les propos sexistes de Trump https://t.co/QkgiUvOO15 pic.twitter.com/ghhjuKxF0R

— BFMTV (@BFMTV) 14 octobre 2016

un candidat ne devrait pas dire ça

"Un président ne devrait pas dire ça..." (éd. Stock): le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme sur les propos que François Hollande fait grand bruit. Il révèle les secrets d'un quinquennat et surtout montrer un président sans aucun filtre. L’accusation de lâcheté portée contre les juges passe mal auprès des magistrats. "C'est évidemment navrant de la part d'un président de la République de se livrer à de tels propos", pour Laurent Greilsamer, qui s'étonne de "tant de naïveté".

Ce coup éditorial va-t-il faire chuter un peu plus la côté de popularité du président? Ce sont en tout cas des propos que le Père Antoine Guggenheim veut prendre comme "une déclaration de non-candidature". Philippine de Saint Pierre, elle, se souvient: "Chacun à son niveau est responsable de la vie et de l'avenir de notre société, cela demande du courage et de l'audace", disaient les évêques.

Le monde judiciaire « humilié » et en colère après les propos de François Hollande https://t.co/Gl76CFiPct

— Le Monde (@lemondefr) 14 octobre 2016