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Focus sur les PFAS - polluants éternels

Focus sur les PFAS - polluants éternels

Un article rédigé par MLW, Thierry Weber, Eva Sztupecki - RCF Alsace, le 15 avril 2024  -  Modifié le 15 avril 2024

Le 4 avril,  l’Assemblée nationale adoptait une proposition de loi visant à réduire d’ici 2026 la vente de certains produits contenant les micropullants PFAS. Est-il possible d’éliminer ces “polluants éternels” ? 
 

© DR. © DR.

“Pfas” : ce nom sur toutes les lèvres ces dernières semaines ne nous est pourtant pas encore très familier. Il s’agit des molécules organiques entourées non pas d'atomes d'hydrogène, mais d'atomes de fluor. Or, la liaison entre l'atome de carbone et l'atome de fluor est très forte, ce qui implique une très forte stabilité qui les empêche de se dégrader. 

Pfas dans la nappe d’Alsace

Ces micropolluants sont présents dans les cosmétiques, les fards pour ski et les vêtements… et dans l’eau.  Chargée d’étude à L'Aprona (l'Observatoire de la nappe d'Alsace) Cécile Musy le confirme :  “La nappe d'Alsace fournit 80 % des besoins en eau potable. Or, en 2016, 44 % des points de mesure en pollution étaient à la limite de la potabilité à cause de nombreux polluants émergents, dont les Pfas.” C’est le cas de la nappe phréatique du Rhin supérieur “la plus grande ressource d'eau d'Europe” selon Arnaud Roquebernou de l'Observatoire de la Nature qui présente cette problématique dans une exposition jusqu’au 19 avril.

Thierry Weber est allé à leur rencontre : 

Les Trois Questions · RCF Alsace Une exposition pour mieux comprendre le rôle de la nappe phréatique d'Alsace

Les recherches biodégradables de l’Université de Strasbourg 

Pour tenter de les éliminer, le professeur Stéphane Villemer, biologiste à l'Université de Strasbourg, recherche une manière de dégrader “biologiquement cette liaison carbone fluor”. Défi d’autant plus grand que ces Pfas ne sont pas des composés naturels, mais uniquement produits industriellement. Quelques produits naturels ont cependant cette liaison carbone fluor. “Pour au moins un de ces produits naturels, il y a des bactéries connues qui les dégradent. Nous utilisons donc ces bactéries-là comme preuve de concept de ce qu'on essaye de trouver, c'est-à-dire des bactéries capables de dégrader les Pfas.”
 

Au-delà de la biologie, ces recherches complexes s’étendent en chimie, en physique et en science des matériaux.

Eva Sztupecki nous donne quelques précisions : 

La recherche contre les Pfas

Du 4 au 6 juin, le troisième congrès international au CNRS à Paris, réunira toutes les disciplines afin de discuter des différentes approches pour mieux détecter les Pfas dans l'environnement, trouver des alternatives à leur utilisation et les dégrader dans la mesure du possible. 


 

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