Depuis lundi, deux propositions de loi, la première sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide à mourir, sont examinées à l’Assemblée nationale. Opposée à cette législation, l’association Alliance Vita a lancé une campagne nationale avec un mot d’ordre : « On veut des soins, pas l’euthanasie ».
Il y a un an, les discussions sur la fin de vie étaient interrompues par la dissolution de l'Assemblée nationale. Elles y ont fait leur retour ce lundi 12 mai avec l’examen de deux textes distincts. Une proposition de loi relative aux soins paliatifs et une seconde portant sur l’aide à mourir. Cette dernière prévoit d’ouvrir l’accès au suicide assisté et à l’euthanasie, sous certaines conditions. Nathalie de Pontac, déléguée départementale Alliance Vita dans le Nord, craint que l’aide active à mourir devienne une solution de facilité face aux souffrances, au détriment des soins palliatifs.
Alliance Vita demande une réforme urgente du système de santé, un investissement prioritaire dans l’accompagnement des personnes en fin de vie, ainsi qu’une politique publique capable de garantir un accès aux soins égal pour tous. L'association redoute une généralisation progressive de l’aide à mourir plutôt qu’un véritable accompagnement des personnes en soins palliatifs. Elle fait part de ses inquiétudes vis-à-vis des professionnels de santé. Ces derniers pourraient être placés, selon elle, dans une situation éthique complexe.
L’association et ses membres estiment également que les critères inscrits dans la proposition de loi pour accéder à l’euthanasie ou au suicide assisté sont trop larges et invérifiables.
À Lille, sur l’esplanade de la Gare Lille Flandres, Alliance Vita s’est exprimée sous la forme d’une véritable mise en scène. Les participants ont été invités à se coucher au sol, habillés de blouses bleues et tentant des pancartes, pour symboliser les patients d’un hôpital de fortune, dans l’attente de soins et de médecins.
Pour Nathalie de Pontac, ce rassemblement doit permettre de « Transmettre la voix des sans voix, la voix des personnes qui se sentent poussé à l’auto-exclusion parce que notre système de santé est défaillant ».
Une mobilisation indispensable, selon Florence, venue exprimer son soutien aux revendications portées par Alliance Vita, « pour montrer que chaque personne est digne à tout moment de sa vie, de la première seconde à la dernière. On a tous besoin d’être soulagés dans les derniers instants de notre vie par des soignants compétents ».
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