Festival de l’Horreur 2025 : le thriller s’invite sur les scènes du théâtre de Namur
Jusqu’au 15 novembre, la quatrième édition du Festival de l’Horreur invite le public à plonger au cœur du thriller. Une immersion totale où la peur devient un langage commun, un miroir de nos émotions et de nos limites.
©Théâtre de Namur« Votre pouls sera notre métronome. Oserez-vous franchir les portes ? »
Le message d’accueil donne le ton. Cette année, le festival s’aventure dans les zones grises du thriller, là où la tension règne et où l’angoisse naît de l’ordinaire. L’édition 2025 explore ces moments suspendus où le quotidien chavire vers l’innommable, où chaque geste peut faire basculer le destin.
Le Théâtre de Namur s’y transforme littéralement : tous les espaces du bâtiment ont été repensés, du hall au foyer, pour créer une atmosphère immersive. Présences fantomatiques, lumières sombres, décors mouvants… pendant dix jours, le lieu se mue en véritable maison hantée, prête à accueillir douze rendez-vous autour du suspense et de la peur.
Pour Vincent Hennebicq, programmateur du Théâtre de Namur, cette édition s’interroge sur notre rapport collectif à la peur. « Cette question de la peur à travers le thriller m’intéresse énormément, qu’est-ce qui nous rassemble autour de ces peurs ?», explique-t-il.
La peur, ici, n’est pas une fin en soi : elle devient un outil de compréhension, une émotion à apprivoiser. « La peur et l’horreur c’est très large. Car la peur c’est aussi ce qui permet de nous construire ! », ajoute-t-il.
Ainsi, le festival voyage entre univers sombres et émotions partagées : du polar à la marionnette, du conte au cabaret, chacun des spectacles explore une facette de cette tension humaine qui nous unit finalement tous !
« Denali », la peur venue du réel
Parmi les spectacles les plus attendus figure « Denali », une création de Nicolas Le Bricquir, inspirée d’un fait divers. Construit comme une mini-série policière, le spectacle suit l’enquête sur la mort de Cynthia, 19 ans, retrouvée dans une rivière d’Alaska en 2019. Ses amis, Denali et Kayden, sont les derniers à l’avoir vue vivante.
À travers le travail des détectives Jessica Hais et Lenny Torres, l’enquête met en lumière la fragilité d’une jeunesse désœuvrée, absorbée par le regard des réseaux sociaux.
Denali aborde la peur la plus contemporaine : celle d’un monde où la réalité et la mise en scène se confondent, et où l’existence semble n’avoir de valeur qu’à travers l’image.
La mise en scène, soutenue par des jeux de lumière précis et des projections visuelles, transforme la scène en un décor mouvant, accentué par des ambiances sonores créées en direct !
Un polar pur jus, nommé quatre fois aux Molières 2024, qui allie immersion, tension et réflexion.
Le frisson accessible à tous
Et rassurez-vous, le festival de l’Horreur n’est pas réservé qu'aux amateurs d’émotions fortes. Certaines propositions s’adressent aussi au jeune public, pour apprivoiser la peur avec douceur et humour.
C’est le cas de La Bibliothèque ensorcelée (8 novembre), un spectacle destiné aux enfants de 3 à 6 ans. Dans cet univers fantastique, les livres deviennent vivants et murmurent des histoires peuplées de sorcières facétieuses, de fantômes malicieux et de créatures étranges. Un moment suspendu entre rires et frissons légers, qui montre que la peur peut aussi être ludique et poétique.
Le même week-end, Polar Grenadine (8 et 9 novembre) proposera une expérience plus décalée. Deux comédiens y interprètent une galerie de personnages à l’aide de perruques, chapeaux et accessoires. Grâce à une rétroprojection vidéo, l’espace scénique se transforme en décor mouvant.


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