Fanny Vella, illustratrice : "Quand j'avais besoin de raconter des choses je passais par le dessin"

Derrière son petit bureau, Fanny Vella illustre chaque jour de nouvelles histoires de vie : inégalités sociales, féminisme, violences sexistes et sexuelles. Une plume aiguisée, pour celle qui a tout appris en autodidacte.
 

Quand j'avais besoin de raconter des choses je passais par le dessin 

Le dessin comme thérapie 

« J'ai dessiné d'abord comme une enfant. Et ensuite, j'ai éprouvé des émotions en regardant des dessins ». Petite fille, la lyonnaise ne s'imaginait sans doute pas que l'illustration deviendrait son quotidien. 

Dans une première vie, elle se dirige vers le social, en tant qu'éducatrice auprès d'enfants en situation de handicap : «Quand j'avais besoin de raconter des choses, je passais par le dessin. Ça permettait de dramatiser des situations. Donc, c'était à la fois un refuge, mais aussi une façon de partager [...] exprimer des choses qui étaient parfois difficiles à exprimer avec des mots directement ». Des dessins qu'elle partage sur son blog : « passer par la BD c'était un moyen de se raconter, sortir des choses qui étaient difficiles, le raconter avec humour, rigoler avec les autres. Et puis, c'était aussi un lien direct avec des personnes qui me suivaient, qui me connaissaient ».

D'un échappatoire, le dessin prend de plus en plus de place pour celle qui devient entre temps mère de famille : 
« La base de ma prise de ce poste, de ce métier, c'était aussi le fait que je sois devenue maman. Et faire ce métier, c'était ma possibilité d'être chez moi avec mes enfants ».

Une passion qui devient un métier 

Mais le social ne reste jamais loin. Dans chacun de ses livres et BD Fanny Vella nous invite à changer d'angle, changer le regard sur des situations de vie du quotidien. Avec légèreté et humour, elle fait réfléchir petits et grands.