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Explosion de Bas-en-Basset : 10 ans après, les familles toujours en attente de réponse

Explosion de Bas-en-Basset : 10 ans après, les familles toujours en attente de réponse

Un article rédigé par Cédric Bonnefoy - le 19 juin 2025 - Modifié le 30 juin 2025

Le 13 juin 2015, une explosion dans une maison abandonnée à Bas-en-Basset tue trois adolescents. 10 ans après, l’enquête n’avance pas. Les familles organisent ce samedi 21 juin 2025 un rassemblement pour tenter de faire avancer le dossier.

Depuis l’explosion à Bas-en-Basset qui a coûté la vie à Bastien, Maxime et Tristan, le square des Anges a été inauguré sur le commune. ©Capture d’écran Google Maps.Depuis l’explosion à Bas-en-Basset qui a coûté la vie à Bastien, Maxime et Tristan, le square des Anges a été inauguré sur le commune. ©Capture d’écran Google Maps.
Alain Saez - 10 ans après l'explosion à Bas-en-Basset, la quête de la vérité

L’affaire de l’explosion d’une maison abandonnée de Bas-en-Basset n’est toujours pas résolue. Ce jour-là, Maxime, Bastien et Tristan, trois adolescents trouvent la mort. Un quatrième, Robin, est grièvement blessé. L’explosion est survenue au moment où les jeunes ont déplacé un sac contenant une poudre bleu. Il s’agit en réalité de TATP, une substance très instable. Depuis, les familles veulent comprendre. Elles ont créé une association pour faire bouger les lignes. La justice vient de rendre un non-lieu dans cette affaire.


En clair : l’enquête ne détermine pas comment ce TATP s’est retrouvé dans cette maison abandonnée. Le rassemblement prévu ce samedi 21 juin à partir de 10h devant le tribunal du Puy-en-Velay doit “montrer à la justice que la population est derrière nous explique Alain Saez, le père de Maxime. Les familles viennent de faire appel de la décision et espère que la justice “va rouvrir le dossier”.


Des pistes inexplorées


Depuis le début de l’enquête, certaines pistes n’ont pas été explorées par les enquêteurs. Comme celle de l’ETA, l’organisation terroriste basque avait des bases en Haute-Loire à cette époque. Alain Saez va plus loin “pourquoi le bornage téléphonique n’a pas été réalisé, pourquoi la cabane a été aussi vite démolie, pourquoi le témoignage de Robin n’est pas pris en compte”. Les familles ont “un sentiment d’injustice et d’abandon”. Autant de mystères qui font dire au père de famille qu’on “essaye surement de ne pas tout nous dire”.  


Une chose est certaine : les enfants n’ont aucun lien avec cette poudre. L’enquête permet d’affirmer qu’ils ne l’ont pas acheté, pas transporté. “Donc c’est qui” rétorque Alain Saez.


La quête continue de la vérité


Des traces ADN ont été retrouvées sur place. Cependant, elles n’ont pas encore matché. Les familles se retiennent à cet espoir. Une inquiète : que la raison d’État l’emporte et que la vérité ne soit jamais révélée. Mais “elle ne doit pas étouffer l’affaire” indique Alain Saez. Il confirme que les familles “se battront jusqu’au bout”. Leur appel devrait être examiné par le tribunal de Riom d’ici la fin de l’année 2025. 
 

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