Excédés, des riverains demandent le départ du "dark store" Gorillas

Une livraison de courses en moins de dix minutes mais des riverains au bout du rouleau. Le "dark store" Gorillas s'est installé en juillet dernier, sur le boulevard Risso dans le centre-ville de Nice. Dans ces locaux commerciaux situés au rez-de-chaussée d'un immeuble d'habitation, pas de caddies mais des centaines de produits alimentaires livrés à domicile. Un concept naît des confinements successifs dus à la pandémie de Covid-19 qui semble mener la vie dure aux riverains. En effet, ces derniers dénoncent des nuisances quotidiennes. 

"Depuis qu'ils sont arrivés, ils se croient sur une zone commerciale, ils ne se rendent pas compte qu'ils sont dans un immeuble où il y a des gens qui vivent", fustige Carole, l'une des habitantes. Depuis plusieurs mois, elle multiplie les démarches auprès de la mairie et de la métropole de Nice Côte d'Azur pour stopper "le bal incessant des vélos" qui roulent à vive allure sur le trottoir.  "C'est devenu invivable ! lance Graziella, riveraine. Il y a une dame qui a été renversée par un livreur à vélo." 

On continue de subir 

Autre problème : les nuisances engendrées par les livraisons quotidiennes d'articles réfrigérés tôt le matin. "Ils n'ont pas de tapis anti-bruit donc je vous laisse imaginer le bruit des transpalettes sur le carrelage, s'énerve Carole. On continue de subir dès 7 heures du matin et le week-end car ils sont ouverts tous les jours jusqu'à minuit. Une fois, ils se sont fait livrer 25 frigos en pleine nuit". Cette infirmière et son mari ont alors alerté le responsable de l'entrepôt. "Il nous a répondu que nous avions qu'à nous acheter des boules "Quies", relate l'habitante. 

Nous, on veut qu'ils partent !

Les livreurs se postent devant l'entrée de l'immeuble avant l'ouverture des locaux. "Ils fument leurs cigarettes, dérangent les voisins et laissent leurs mégots partout par terre, raconte Graziella. Nous, on veut qu'ils partent !"

De son côté, la mairie de Nice a indiqué dans un communiqué qu'elle souhaitait durcir la réglementation "en prenant des mesures d’encadrement et de contrôle de ces nouvelles structures". Christian Estrosi, le maire de la ville, a également interpellé le gouvernement à ce sujet.

Contactée par RCF Nice Côte d'Azur, l'entreprise Gorillas n'a pour l'instant pas répondu à notre sollicitation. L'enseigne a toutefois assuré aux riverains qu'ils allaient investir dans du matériel moins bruyant.