Après la délibération en commission mixte paritaire (CMP), c'est au tour des députés de débattre sur le budget. François Bayrou prévoit d'utiliser pour la première fois l'article 49.3 pour faire adopter le texte, s'exposant au risque de censure.
Après la délibération en commission mixte paritaire et la production d’un texte vendredi 31 janvier, c'est au tour des députés de débattre sur le budget. S'ils examinent le compromis dès cet après-midi, 16 heures, le Premier ministre François Bayrou a déjà prévu d'utiliser pour la première fois l'article 49.3 afin de faire adopter le budget. Il s’expose à une motion de censure venant de la gauche, à l'issue incertaine.
Déjà en commission mixte paritaire, l'ensemble des députés d'opposition ont voté contre le texte. Ce qui ne laisse guère d'autre choix au Premier ministre que d'engager la responsabilité du gouvernement puisqu'il n’a pas de majorité à l'Assemblée.
François Bayrou devrait enchaîner rapidement, peut-être dès ce soir, un deuxième 49.3, sur la première partie du budget de la Sécurité sociale, qui arrive en nouvelle lecture à l'Assemblée. Rien que sur ce texte, trois 49.3 devront être déclenchés, un par partie, avant sa transmission au Sénat.
La France insoumise a annoncé de longue date une motion de censure pour faire chuter François Bayrou. Elle devrait être votée par les communistes et écologistes.
Pour le moment, le positionnement du Rassemblement national et du PS, n’est pas clarifié. Leurs voix sont nécessaires pour que la motion de censure passe. Les regards sont plus particulièrement braqués sur les socialistes, avec qui le gouvernement négocie depuis plusieurs semaines.
Le président du groupe PS, Boris Vallaud, a affirmé que si des concessions avaient été arrachées, elles "restent largement insuffisantes pour faire de ce budget un bon budget"
Le RN a lui aussi déclaré qu'il ferait connaître sa position en début de semaine.
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