Accueil
EURÊKA, le slam « à l’écoute de la petite voix intérieure pour réussir sa vie »

EURÊKA, le slam « à l’écoute de la petite voix intérieure pour réussir sa vie »

Un article rédigé par Martin Obadia - RCF Haute-Loire, le 14 octobre 2025 - Modifié le 14 octobre 2025

L’Union départementale des associations familiales (UDAF) de Haute-Loire célèbre ce mardi ses 80 ans. L’anniversaire qui se tient à Vals-près-le-Puy est marqué par l’intervention du slameur, EURÊKA. Cet artiste cherche à élargir le public du slam à travers des thématiques peu évoquées dans les musiques urbaines et des textes imaginés comme des scénarios de films. Rencontre. 

Oilivier Tonnelier alias EURÊKA avec son public /Crédit photo : Art'Home ProductionOilivier Tonnelier alias EURÊKA avec son public /Crédit photo : Art'Home Production

EURÊKA, de son vrai nom Olivier Tonnelier s’est lancé dans le slam il y a tout juste 10 ans après plusieurs années au micro de RCF. Ce passionné d’écriture a choisi cette voie après une rupture amoureuse, un « choc » qui l’a amené à faire un point sur sa vie et à choisir entre deux options, « soit je déprime jusqu’à la fin de mes jours, soit je choisis de transformer cette tristesse que j’ai en moi en quelque chose de plus lumineux ». Il a donc pris la deuxième option qu’il met en pratique avec le slam, une passion depuis l’adolescence, un choix qui a rapidement porté ses fruits

Des textes pour croire en sa « petite voix intérieur »


Olivier Tonnelier n’aborde pas, comme c’est souvent le cas des musiques urbaines, le slam comme un outil de revendication, un outil militant. D’ailleurs les thèmes choisis s’en écartent. Il peuvent évoquer le rêve, l’intergénérationnel, le changement de métier, la foi au sens large ou encore la résilience, des « thèmes universels. J’essaie de capter les grands instants de la vie. Ces moments où finalement on se retrouve tous à vivre les mêmes émotions. On est tous rejoins à un moment donné dans notre humanité par ces grandes étapes de la vie ».  

 
Le côté lumineux qu’il souhaite apporter à travers ses textes est guidé par un fil rouge « c’est qu’on a tous une petite voix intérieure qui nous dit quels sont nos talents, nos compétences et puis il faut se mettre à l’écoute de cette petite voix pour réussir sa vie et faire quelque chose qui a du sens pour nous », explique t-il. 


Si l’écriture est sa passion, son slam permet de mettre aussi en pratique une autre passion, celle du 7e art. Olivier Tonnelier a fait des études de cinéma à Lyon. Il aurait rêvé être scénariste. Il a donc choisi de construire ses textes comme un film, comme un scénario avec « une histoire qui se termine par un retournement de situation surprenant ou twist » qui laisse place aussi à une deuxième lecture. « Je suis passionné par les films comme 6e sens, Usual Suspects qui sont très connus pour avoir un dénouement final surprenant qui vous fait d’un coup voir tout ce qui a précédé d’une nouvelle façon ». Il part donc de la fin « essaie de tricoter ensuite l’histoire de façon à ce que ce soit pas trop évident mais qu’il y ait quand même quelques indices quand on écoute le morceau » raconte Olivier Tonnelier.
 

EURÊKA - un slameur aux thèmes universels

Le slam à l’écoute des jeunes et au service des familles 


EURÊKA se produit régulièrement sur scène, il propose également des interventions dans les établissements scolaires. Cela passe par des concerts pédagogiques à la découverte du slam, des conférences interactives où il propose de créer collectivement un slam. Une expérience de groupe qu’il apprécie tout particulièrement « je trouve que souvent, laisser les enfants ou même les adultes derrière une feuille blanche, ça peut être quelque chose qui les met un peu en échec s’ils n’ont pas tout suite une bonne idée. Faire un travail de groupe où on va piocher des mots dans le public où on va coconstruire petit à petit un texte sur un écran, ça permet à chacun de mettre sa pierre à l’édifice et on a, en 30/45 minutes, un slam qui sonne vraiment bien ». A cela s’ajoute une musique choisie en fonction des mots sélectionnés. 


Le slam est aussi un outil pour s’ouvrir, oser et dépasser les préjugés selon Olivier Tonnelier. En plus de la création d’un texte, avec les élèves il travaille l’interprétation. Ce travail lui permet d’observer « qu’il y a une peur du regard des autres qui est très très prégnante chez les ados aujourd’hui ». Mais au fil de la séance les voix se délient et le résultat est parlant. Alors qu'il entend des élèves qui n’aiment pas le français, qui trouvent la poésie barbante, le fait de les redécouvrir de manière orale, par quelque chose de ludique comme le slam ça ouvre des horizons. Il reçoit des messages de jeunes qui lui témoignent qu’ils se sont mis à écrire suite à son passage, « des nouvelles ou des poèmes et ça c’est le meilleur retour pour un artiste » confie t-il. 

 
Ce type d’atelier collectif est proposé ce mardi à l’occasion des 80 ans de l’UDAF de Haute-Loire. Ce n’est pas un hasard s’il participe aux festivités car il a créé le slam en forme d’hymne commandé par l’Union nationale des associations familiales pour cet anniversaire. Pour lui qui ne se revendique pas militant, cette collaboration permet de passer un message à travers la célébration de la famille. 
 

EURÊKA - Message qui célèbre la famille avec UNAF

EURÊKA sortira son 2e album « La Fin Justifie les Moyens » en décembre prochain.

 

 

Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.