Etats généraux de la bioéthique: "un président de la République à l'écoute de chacun" pour François Clavairoly
Emmanuel Macron suit de près l’avancée des débats autour de la bioéthique. Le chef de l’Etat a lancé à cette occasion une série de dîners de travail. Celui d’hier soir était consacré à la fin de vie. Les deux suivants auront pour thème l’intelligence artificielle et la PMA/GPA.
Le but de ces rencontres qui se tiendront d’ici la fin des Etats généraux début juillet, est d’alimenter la réflexion et de se nourrir des échanges. Parmi les invités, il y avait François Clavairoly, le président de la Fédération protestante de France.
A table hier soir, des spécialistes de la fin de vie, des membres du CCNE et des représentants de cultes. Un geste qui montre que les religions ont à s’exprimer sur le sujet ?
"C’était effectivement une occasion dans ce repas de travail d’avoir un échange libre et fraternel avec des représentants des cultes et des professionnels de la santé en présence du président de la République et de la ministre de la Santé, Agnès Buzin" explique François Clavairoly, le président de la Fédération protestante de France.
Toutes les sensibilités étaient représentées. Certains ont défendu l’euthanasie. D’autres ont plaidé pour le développement des soins palliatifs. Comment vous décririez la teneur de vos échanges ?
"C’était bénéfique. Cette soirée a permis l’écoute attentive de chacun, parlant avec son expérience, à partir de la réflexion sur son expérience. Il y a avait ceux qui évoquaient l’importance des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie et en même temps la difficulté à étendre encore ces soins palliatifs puisqu’on sait que la marge de progression est grande. Et puis il y avait ceux qui étaient dans la réflexion sur la fin de vie avec cette question de l’assistance médicalisée au suicide. Nous avons eu un partage avec des lignes de frontière qui ne sont pas aussi tranchées que ça" ajoute François Clavairoly.
Que retenez-vous de la posture d’Emmanuel Macron lors de ce dîner ?
"Chacun a reconnu que c’était une méthode assez nouvelle. Nous avons eu un président de la République très à l’écoute de chacun d’entre nous. Cet apprentissage de l’écoute mutuelle est vraiment intéressant. C’est un débat qui permet d’avancer sans forcer les uns et les autres à sortir du bois, mais au contraire, ensemble, d’essayer d’élaborer une parole commune" conclut le président de la Fédération protestante de France.
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