
L'Inde et le Pakistan se sont mutuellement bombardés dans le nuit du 6 mai, faisant au moins une trentaine de morts. L’Inde et le Pakistan franchissent un nouveau palier dans l'escalade entre les deux puissances nucléaires. Ces violences semblent être les plus importantes en deux décennies.
Nuit de bombardements au Cachemire entre l'Inde et le Pakistan sur la région disputée du Cachemire. Cette nouvelle escalade entre les deux voisins, rivaux depuis leur partition dans la douleur en 1947, a été déclenchée par une attaque qui a provoqué un choc en Inde.
Le 22 avril, des hommes armés ont abattu 26 personnes dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde. Aussitôt après cet attentat non revendiqué, New Delhi a accusé Islamabad. Le Pakistan, lui, dément.
La police indienne assure rechercher au moins deux ressortissants pakistanais parmi les assaillants et leurs complices et assure qu'ils sont liés au LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan.
Dans la nuit du 6 au 7 mai, le Cachemire s'est embrasé, avec des explosions de plus en plus rapprochées.
Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi matin dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits du Premier ministre indien Narendra Modi. Le Comité de la sécurité nationale pakistanais, une instance uniquement convoquée pour les situations extrêmes, s'est réuni.
"Le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire" entre Inde et Pakistan, a tenté de plaider l'ONU, alors que les deux voisins ne cessent de faire valoir leur "droit à se défendre" depuis deux semaines.
New Delhi a menacé de couper l'eau qui irrigue le Pakistan en représailles à l'attentat du 22 avril. Dès le lendemain, l'Inde avait suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec son voisin.
L'Inde doit précisément mener aujourd’hui des exercices de défense civile. Ils visent, selon son ministère de l'Information, à préparer la population à "se protéger en cas d'attaque".
New Delhi reçoit mercredi 7 mai le ministre iranien des Affaires étrangères, qui était lundi à Islamabad pour une médiation.
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