Entre rigueur musicale et répertoires sacrés : dans les coulisses du festival de musiques sacrées Anima
Du 1er au 15 novembre 2025, le festival Anima fait résonner des répertoires spirituels dans des lieux patrimoniaux d’Occitanie. Jacques Descamps, membre du comité de programmation, dévoile les enjeux acoustiques et artistiques.
Les enjeux acoustiques et artistiques des concerts dans les églises © Jean-Claude BorellyDu 1er au 15 novembre, le festival Anima investira des lieux patrimoniaux de l’Hérault et du Gard pour faire entendre des répertoires spirituels venus du monde entier. Cette édition promet une immersion dans des sonorités sacrées riches et variées, portées par des ensembles et musiciens d’exception.
Pour garantir la qualité de cette expérience musicale, le festival s’appuie sur l’expertise de Jacques Descamps, musicien, chef d’orchestre et membre du comité de programmation. Retraité de l’Opéra National Orchestre de Montpellier, il apporte un regard à la fois technique et artistique sur les défis propres à la musique sacrée.
"Pour moi, il n’y a pas vraiment de musique profane ou sacrée. La musique, c’est avant tout des sons qui s’assemblent pour créer des harmonies, des mélodies et des émotions. La musique dite sacrée permet de mettre en musique le corps, l’âme et l’esprit, mais le principe est le même que pour n’importe quel autre répertoire", explique-t-il.
La technique au service du spirituel
L’acoustique des lieux patrimoniaux est essentielle pour que les musiciens puissent exprimer pleinement leur art. Jacques Descamps insiste sur l’importance de l’écoute mutuelle entre les artistes et du respect des textes et des intentions du compositeur.
"e spirituel passe par le respect des artistes et par la qualité d’écoute qu’on leur offre. La musique, pour toucher l’auditeur, a besoin d’un équilibre et d’une acoustique adaptée : ni trop de réverbération, ni déséquilibre majeur, juste ce qu’il faut pour que chaque son arrive clairement.
Des défis techniques variés
Chaque programmation présente ses propres exigences. Cette année, le festival accueillera des trios, des ensembles a cappella d’une quinzaine de chanteurs, accompagnés d’instrumentistes jouant des percussions ou des instruments anciens.
"Nous avons des musiques venues du Maghreb, d’Afrique, ainsi que des répertoires européens. Certaines œuvres comportent des percussions qui génèrent vibrations et résonances spécifiques. Il faut donc choisir des lieux où le son se diffuse sans déperdition et où le public peut comprendre chaque note", précise Jacques Descamps.
Grâce à cette rigueur technique et à la sensibilité musicale des artistes, Anima propose un voyage à travers les cultures et les spiritualités, où chaque répertoire trouve sa juste résonance dans des lieux chargés d’histoire.


Une chronique dédiée à la promotion d’une culture vivante et ouverte. Depuis plus de vingt-quatre ans, deux temps forts de l’association Chrétiens & Cultures (le Festival Chrétien du Cinéma fin janvier et le Festival Interreligieux de Musiques Sacrées ANIMA en novembre) rythment le paysage culturel montpelliérain et héraultais. Tout au long de l’année, l’association propose également des voyages et conférences pour explorer l’autre et le monde.




