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Entre inquiétudes et espoirs : dans quel état est l’artisanat néo-aquitain ?

Un article rédigé par Marius Rolland - RCF Bordeaux, le 27 octobre 2022 - Modifié le 27 octobre 2022

Les artisans et chefs d’entreprises ont su rebondir après le Covid. Mais à l’automne 2022, les inquiétudes se font de nouveau ressentir, du fait de la hausse des prix de l’énergie, des matières premières, et des carences de main d'œuvre liées aux difficultés de recrutement. Pourtant, selon une étude menée par la CMA, 73% des artisans prévoient que leur activité s'améliorera dans les 6 prochains mois. Entretien avec Gérard Gomez, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la région.

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Après avoir repris du souffle suite à la crise sanitaire, les artisans ont vu leur situation financière se détériorer depuis Janvier dernier. Quelles sont les conjonctures ?

 

Tous les voyants étaient au vert pour les artisans pour que l'année 2022 se passe mieux que pendant le Covid. Les carnets de commande étaient remplis. Mais l'enchaînement des crises altère de nouveau la visibilité sur leur avenir. 

 

Quelle est la suite pour ces artisans qui sont les plus touchés par la crise énergétique ? 

 

Tous les artisans n’étant pas tous éligibles au bouclier tarifaire sur les prix du gaz, “on essaye de faire pression auprès du gouvernement pour obtenir des dispositifs adaptés”. Les boulangers sont les premiers auxquels on pense : fours, frigos, blé… Les contrats énergétiques seront encore multipliés par 4, voire 6, et la répercussion sur les prix de la baguette ou du croissant est difficile. Les artisans doivent rogner sur leurs marges, et les PGE (Pret Garantie par l'Etat) lancés pendant le Covid selon la politique du “quoi qu’il en coûte” doivent déjà être remboursés. 

 

Est-ce que l’artisanat attire encore ? Quid des apprentis ? 

 

Même si la pénurie de main-d'œuvre est désormais une préoccupation de second plan, environ 4000 emplois ne sont pas occupés dans la région, parce que le rapport au travail a été modifié.

L’apprentissage est la solution principale. Après des niveaux de recrutement inquiétants dans l'Hôtellerie-Restauration, les centres de formation ont compté 10% d'effectifs en plus en 2021, un niveau aujourd'hui stabilisé à 7%, ce qui témoigne d’un engouement. 

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