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En santé mentale, mieux vaut prévenir que guérir
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En santé mentale, mieux vaut prévenir que guérir

Un article rédigé par Anne-Gaël Guiol, Melchior Gormand - RCF, le 5 décembre 2022  -  Modifié le 17 juillet 2023
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale En santé mentale, mieux vaut prévenir que guérir

Anne-Gaël Guiol de la Fondation Falret nous parle de la prévention en santé mentale.

Folie ordinaire, agir pour notre santé mentale, une chronique à écouter chaque lundi sur RCF.

© Pexels de Pixabay © Pexels de Pixabay

La prévention est aussi importante en santé mentale

 

Pour nous tous, l’enjeu c’est d’être formé aux pratiques favorables à notre santé, comme l’hygiène de vie, mais c’est aussi savoir se protéger. Il existe 3 niveaux de prévention. Parlons déjà de la prévention primaire. Elle vise à éviter l’apparition de troubles psychiques. Cela commence par sensibiliser la population à l’existence de la santé mentale, car elle est méconnue et par conséquent souvent négligée. On explique comment en prendre soin, puisqu’elle évolue durant toute notre vie, et qu’elle peut être fragilisée par différents facteurs. On essaie de réduire ces facteurs en lien avec l’environnement et les conduites à risque, comme le manque de sommeil ou les drogues par exemple. On encourage à parler plus librement de son état de santé mentale, à lever certains préjugés sur les troubles psychiques pour oser demander de l’aide quand c’est nécessaire !

 

En parler, c’est déjà se soigner ! 


La prévention est un investissement plus essentiel que jamais quand l’on sait qu'un européen sur quatre est touché par des troubles psychiques au cours de sa vie. Alors, il existe l’équivalent en santé mentale des gestes de premier secours, c’est le programme Premiers secours en santé mentale (PSSM) et plus de 36 000 personnes en France sont déjà secouristes. Les volontaires sont formés à repérer les troubles psychiques, et ils connaissent les ressources disponibles; ils savent comment écouter, rassurer, et accompagner la personne vers les professionnels ou les services les plus adaptés, notamment en cas de crise. 


Cela concerne-t-il aussi les jeunes ?


Le programme de premiers secours se décline aussi à l’adresse de ce public plutôt vulnérable puisque 32 % des 18-24 ans ont un trouble psychique. Néanmoins, les jeunes peuvent aussi être actifs dans la prévention ! Actuellement, des dizaines de volontaires effectuant leur service civique sont formés et accompagnés chaque année par des professionnels de santé pour sensibiliser d’autres jeunes et animer des ateliers de prévention en santé mentale. C’est le projet Ambassadeurs en Santé Mentale !

 

Quelques formes de prévention


Plus les jeunes sont exposés à des facteurs de stress ou de danger, plus les risques de développer un problème de santé mentale existent. Le service Les Funambules et la plateforme JEFpsy soutiennent ainsi des jeunes dont le parent, le frère ou la sœur ont un trouble psychique afin d’éviter qu’ils ne soient trop affectés dans leur développement. Cette prévention des retentissements de la maladie sur les jeunes proches est de la prévention secondaire. L’intervention permet de déceler précocement un problème, et d’éviter qu’il ne se développe. Quant à la personne touchée par un trouble psychique, le fait d’entrer dans un parcours de soins l’aide à mieux vivre avec sa maladie. C’est la prévention tertiaire.
 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale

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