En pays de Brest, Ciarán a marqué les esprits
Le passage de la tempête Ciarán a marqué les esprits dans le département du Finistère. Notamment dans le pays de Brest. Nous avons recueillis le témoignage de trois habitants.
En pays de Brest, comme ici à Guipavas, un très grand nombre d'arbres jonchaient les rues ce matin - © Christophe PluchonTom, habitant de Brest
« C'est vraiment à partir de 20 heures qu'on a commencé à sentir la puissance du vent. J'habite au dernier étage un immeuble de 6 étages. Donc automatiquement, j'entendais les bruits de toitures qui bougeaient beaucoup, qui craquaient. Chez moi c'est toute la partie fenêtre qui bougeait énormément. Les huisseries se tordaient sous la pression du vent. La partie la plus impressionnante de la tempête, c'était vraiment entre minuit et 4 heures du matin avec une montée en puissance et je dirais un pic vers vers 3h / 3h30. Les volets des voisins ont lâché, ça a claqué contre le mur et ça a résonné dans tout l'immeuble. Ce matin, je suis sorti assez tôt j’ai pu me coucher à 4h30 et je me suis réveillé à 7h. Autour de chez moi, c'est bien évidemment beaucoup de débris de toiture, des éléments de tôles, des ardoises, beaucoup de véhicules cassés aussi, de vitres brisées, et bien évidemment des arbres couchés et énormément de branches un petit peu partout... Depuis 20 ans, c'est vraiment la tempête la plus puissante et la plus la plus brusque, dans le sens où tous les dégâts ont été faits en trois ou quatre heures de temps. »
Nathalie, habitante de Saint-Pabu
« C'est la première fois qu'on voit une tempête aussi brutale, aussi violente. On a déjà eu des coups de vent, on a l'habitude, mais là ça a été vraiment très violent. A partir de deux heures, ça a commencé à souffler très très fort. C'est mon mari qui m'a réveillé pour me dire qu'il avait entendu notre cabane de jardin voler en éclat. On a pris la décision de ne pas sortir pour ne pas se mettre en danger. Notre cabane de jardin est partie chez le voisin. Elle a abîmé sa voiture. Ce matin, on s'est rendu compte qu'il y avait un gros câble électrique arraché qui traversait tout notre jardin. Il passe devant l'entrée de la maison et il termine sa course chez nos voisins. On essaye de joindre les pompiers parce que la préfecture nous a demandé d'appeler les pompiers pour qu'ils interviennent, mais comme on n'est pas les seuls à avoir des gros soucis, on a des problèmes pour les joindre. Notre maison a tremblé toute la nuit, on n'avait jamais vu ça non plus. »
Maurane, habitante de Brest
« Ça a été un petit peu une nuit d'horreur, on va dire... Le plus gros a été entre 2h et 5h du matin cette nuit. Il y a eu des bruits affreux, j'ai entendu des « boum » des « paf » dehors, et à 2h du matin, il y a le mur de mon voisin qui s'est effondré. Il y a des morceaux partout. Je n'ai pas dormi de la nuit. C'est la première fois que je vois ce genre de tempête, et on est habitué à en avoir dans le coin. Mais là on a eu jusqu'à plus de 150 km/h sur Brest et c'est assez impressionnant, parce que les volets claquaient, les fenêtres tremblaient, les murs aussi... Il y a des débris un peu partout, il y a une porte de garage qui s'est carrément effondrée… J'espère que on va pouvoir reprendre une vie normale après tout ça. »
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