En PACA, 46000 créations d'entreprises mais une pénurie de main d'oeuvre

"Le tsunami de défaillances d'entreprises n'est pas là", résume Colette Weizman président de l'ordre des experts comptables de la région Provence Alpes Côte d'Azur. 

 

La relance, elle, est bien là. Et pour cause on dénombre 45700 créations d'entreprises au second semestre de l'année 2021, un niveau record ces dernières années. On comptait 35 000 créations d'entreprises en 2019. 

 

Pour les entreprises en difficulté elles sont 2 500 à ce jour, contre près de 7 200 en 2019, avant la crise du Covid. Preuve pour Colette Weizman que le quoi qu'il en coûte a porté ses fruits. 

 

Ceux qui me disaient qu'on allait être confrontés à une avalanche de défaillances doivent être déçus. Ils me disent aujourd'hui qu'il va falloir rembourser, mais bien sûr ! Les chefs d'entreprise ont fait preuve de flexibilité et d'agilité, ils se sont préparés. Et pour ceux qui vont tout de même défaillir, nous serons là pour les aider à rebondir.

 

La plus grande fragilité est visible dans les départements des Hautes-Alpes et les Alpes de Haute Provence, selon Colette Weizman ce phénomène est en partie dû à la subsistance économique basée sur les stations de skis, fortement impactées depuis deux ans. 

Des postes à pouvoir mais pas de main d'oeuvre 

 

Il y a un chiffre qu'elle ne s'explique pas : celui du nombre de chômeurs. La pénurie de main d'oeuvre est criante dans de nombreux secteurs, comme le BTP, le transport de marchandises ou de personnes, la restauration, les ressources humaines et bien d'autres. 

 

Pourtant les chiffres du chômage semblent indiquer qu'un grand nombre de personnes ne trouvent pas d'emploi. La formation professionnelle et l'alternance sont, selon l'ordre des experts comptables, l'avenir de l'entreprise, qu'il faut mettre en oeuvre dès aujourd'hui pour permettre la reconversion professionnelle et la préparation des jeunes au monde du travail. 

 

Pour Colette Weizman, le Covid a changé l'humain. Et c'est précisément l'humain que les entreprises vont devoir prendre en compte.

 

Ce manque de main d'oeuvre est aussi dû aux nouvelles attentes des salariés. Mieux vivre, avoir plus de temps, se sentir mieux au travail, autant de nouvelles demandes auxquelles les chefs d'entreprise vont devoir répondre pour renouer avec le salariat, selon Colette Weizman.