En Normandie, une première ligne de drones médicaux a vu le jour
5 minutes pour comprendre… la première ligne de drones médicaux en France, inaugurée en Normandie en mai. Elle permet de transporter les prélèvements entre l’hôpital de Verneuil-sur-Avre et le laboratoire d’analyses médicales de L’Aigle.
En Normandie, les drones livrent les prélèvements par le ciel. © DelivroneSi vous levez les yeux entre L’Aigle et Verneuil-sur-Avre, peut-être apercevrez-vous des drones dans le ciel… La première ligne de drones médicaux a été inaugurée en Normandie en mai 2025. Opérationnelle depuis octobre 2024, elle relie le laboratoire d’analyses médicales Cerballiance de L’Aigle dans l’Orne et le centre hospitalier de Verneuil-sur-Avre et d’Iton dans l’Eure. Une nouvelle technologie qui permet de réduire les délais pour les urgences mais également l’impact écologique.
Dans les déserts médicaux, le drone comme solution ?
La ligne de drones médicaux a vu le jour pour apporter au plus vite les résultats d'analyses au service des urgences de Verneuil-sur-Avre dans l’Eure. « On a fermé l’antenne [du laboratoire d’analyses Cerballiance] de Verneuil-sur-Avre parce qu’on avait de graves problèmes de recrutement de professionnels de santé », explique Antoine Prigent, directeur général de Cerballiance Normandie Ouest. Le drone permet d'obtenir les résultats en des délais plus courts et donc de garantir une qualité de service médical, selon Cerballiance, malgré les contraintes de recrutement de professionnels de santé. L’Orne et l'Eure sont en effet tous deux considérés comme des déserts médicaux.
Cette première ligne de drones médicaux est née de l’association de trois organismes normands : Cerballiance, l'hôpital de Verneuil-sur-Avre et l’entreprise rouennaise Delivrone.
« Par rapport à la voiture, c’est 20 fois moins d’émissions de CO2 »
Grâce à cette nouvelle ligne de drones médicaux, le laboratoire d’analyses médicales souhaite également réduire son empreinte carbone, le drone remplaçant la voiture pour livrer les prélèvements. « On a un impact environnemental très réduit. Par rapport à la voiture, c’est 20 fois moins d’émissions de CO2 », détaille Antoine Prigent. « Le drone va plus vite que la voiture, il met un tiers du temps en moins, à peu près. »
Du côté du centre hospitalier de Verneuil-sur-Avre, les prélèvements, les tubes de sang, sont chargés dans le drone. Celui-ci décolle ensuite à la manière d’un hélicoptère. En altitude, il vole comme un avion jusqu’au parking du laboratoire d’analyses médicales de L’Aigle où il se pose tel un hélicoptère.
Des drones à la demande espérés pour les prochaines années
« D’ici la fin de l’année, on a deux ambitions, explique Antoine Prigent. Passer en 24h/24 et 7jours/7 avec les drones. Et la deuxième ambition est de proposer des drones à la demande où le drone sera déclenché par les équipes hospitalières. » Actuellement les professionnels de l’hôpital doivent attendre l’heure de passage du drone. « Demain, quand les gens auront été prélevés, ils mettront le prélèvement dans le drone, appuieront sur une touche et le drone partira sans attendre l’heure de départ habituelle. On espère gagner beaucoup de temps pour les patients des urgences. »


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