En Cisjordanie : des tirs israéliens sur des diplomates en visite provoque un tollé international
L'Autorité palestinienne a accusé Israël d'avoir ouvert le feu sur des diplomates étrangers participant à une visite qu’elle organisait à Jénine. Plusieurs pays européens, l'UE, l'ONU et le Canada ont exprimé de vives protestations.
Jénine en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne. © Céline Jacq/Hans LucasUne visite organisée par l'Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie, mercredi 21 mai, a tourné au tollé international. Israël a effectué des tirs vers la délégation de diplomates. Des tirs qu'elle a qualifiés de "semonce". Cet incident survient dans un contexte de pressions internationales accrues sur Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza, et son but affiché d'anéantir le Hamas.
Bévue de l'armée israélienne
L'Autorité palestinienne a accusé Israël d'avoir ouvert le feu sur des diplomates étrangers participant à une visite qu’elle organisait en territoire occupé, près de Jénine. L'armée israélienne a exprimé ses regrets et expliqué que "la délégation s'est écartée de l'itinéraire approuvé et est entrée dans une zone où elle n'était pas autorisée à se trouver". La zone située dans le nord de la Cisjordanie occupée, est au cœur d'une offensive militaire israélienne.
Réactions internationales
La délégation comprenait des diplomates de nombreux pays, notamment de France, du Royaume-Uni, du Canada, de Russie, de Turquie, d'Inde, ou encore du Brésil. Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a qualifié hier soir de "totalement inacceptables" cet incident. L'ambassadeur d'Israël à été convoqué à Ottawa pour exiger des réponses. Rome, Paris, Madrid et Lisbonne ont l'intention de faire de même.
Toute menace contre la vie de diplomates est "inacceptable", a réagi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres réclame une "enquête minutieuse".
Négociations enlisées
Ce mercredi soir 21 mai, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est dit prêt à accepter un "cessez-le-feu temporaire" permettant de libérer des otages toujours à Gaza.
Israël a ensuite annoncé l'entrée à Gaza de 100 camions supplémentaires d'aide humanitaire de l'ONU. Depuis lundi 19 mai, le corridor d'alimentation est rétabli après plus de deux mois et demi de blocus total du territoire palestinien dévasté par la guerre.




