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En ce Vendredi saint, l’église de Saint-Germain-des-Prés retrouve son chemin de croix
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En ce Vendredi saint, l’église de Saint-Germain-des-Prés retrouve son chemin de croix

Un article rédigé par Thomas Cauchebrais - RCF Anjou,  -  Modifié le 2 avril 2021
Après plus d’un an de restauration, les 14 stations du chemin de croix ont retrouvé leur place hier, jeudi 1er avril, sur les murs de l’église Saint-Germain de Saint-Germain-des-Prés (49).
Le restaurateur Patrick Buti accroche les toiles au mur de l'église de Saint-Germain-des-Prés Le restaurateur Patrick Buti accroche les toiles au mur de l'église de Saint-Germain-des-Prés

Exposées pendant plus d’un siècle et demi dans une église non chauffée, les toiles avaient souffert des affres du temps. De petits trous s’étaient formés, la peinture s’écaillait et le vernis avait fortement jauni, nuisant à l’esthétique général de l’ensemble. Leur restauration était donc bienvenue.  Un travail confié à Patrick Buti, restaurateur de tableaux au Poiré-sur-vie (85). « Lorsque les trous sont petits, nous réalisons des pontages. Nous posons des fils de lin détorsadés, afin qu’ils soient plats, puis ils sont collés en croisillons par le revers et repeints par l’endroit ».

Les cadres présentaient également de nombreuses lacunes et fragilités, notamment au niveau des clous qui rouillaient. Cet ouvrage a été confié à la restauratrice de dorures Anaïs Ménard, installée au Pellerin (44).


Etienne Vacquet, conservateur du patrimoine de Maine-et-Loire

Une église classée au titre des Monuments historiques depuis 2007 et son mobilier depuis 1978

Commandés en 1852 par le curé de l’époque, lors de la construction de l’église, les 12 premiers tableaux, représentant la Passion du Christ, sont signés du peintre parisien Ferdinand Dubois. Probablement élève d’Eugène Delacroix, sans que les historiens en aient la certitude, celui-ci n’a pu terminer son œuvre en raison de son décès brutal à l’âge de 32 ans, le 22 décembre 1851, dans l’auberge située en face de l’église. Sur les raisons et les circonstances de ce décès, là-aussi les historiens n’ont aucune information. La réalisation des 2 derniers tableaux a été confiée ensuite au peintre angevin Désiré Magu. « Le style des deux derniers tableaux est donc radicalement différent des premiers et beaucoup plus commun par rapport à ce qui se faisait déjà au milieu du XIXème siècle. Les 12 premiers tableaux sont donc véritablement uniques puisque leur réalisation ne s’inspire pas des modèles déjà existants. Ce qui justifie sa restauration » explique Etienne Vacquet, conservateur du patrimoine au sein de la conservation départementale du patrimoine de Maine-et-Loire, maitre d’œuvre de cette restauration.

Le coût global de l’opération de restauration s’est élevé à 21 455 euros. La commune de Saint-Germain-des-Prés a été soutenue par le Département de Maine-et-Loire à hauteur de 7 596 euros et par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac des Pays-de-la-Loire pour 3 757 euros. 65 autres restaurations d’objets protégés au titre des monuments historiques ont eu lieu durant les 5 dernières années ont été financé par le département.

 

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