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Emprunter des œuvres d'arts avec le Doyenné de Brioude

Emprunter des œuvres d'arts avec le Doyenné de Brioude

Un article rédigé par Martin Obadia - le 14 mai 2025 - Modifié le 15 mai 2025

A l’occasion de la première édition de la Nuit des musées à Brioude, ce samedi 17 mai, le Doyenné lance une artothèque. Des œuvres vont pouvoir être empruntées par les visiteurs pour chez eux, leur entreprise ou leur association. Une opération qui aura lieu plusieurs fois par an pour garder le lien avec le public hors des expositions estivales. 

Certaines des œuvres exposées au Doyenné qui pourront être empruntées ©Martin Obadia Certaines des œuvres exposées au Doyenné qui pourront être empruntées ©Martin Obadia

Avoir une œuvre de Salvador Dali, d’Ernest Pignon Ernest ou encore de Hans Hartung chez soi, ça parait impossible et pourtant ça va l’être à partir du 17 mai. A l’occasion de la première édition de la Nuit des musées à Brioude, le Doyenné va proposer à ses visiteurs d’emprunter des originaux d’œuvres d’art pour les installer chez eux. Elles seront exposées au deuxième étage du bâtiment et au fil de la soirée, le public va pouvoir les décrocher du mur, sous certaines conditions, et les emporter pour 4 mois. 

Emprunter mais à quelles conditions ? 


Le Doyenné de Brioude va proposer 3 sessions de prêt tout au long de l’année. Une première aura lieu ce 17 mai  puis en novembre, après le décrochage de l’exposition estivale. Une autre en février-mars et ainsi de suite. La durée du prêt de l’œuvre est limitée à 4 mois maximum, sans possibilité de prolonger pour  « favoriser la circulation. On sait qu’il y aura des personnes déçues parce que l’œuvre sera déjà empruntée par quelqu’un d’autre mais elles pourront revenir (plus tard Ndlr) et potentiellement réserver une œuvre pour pouvoir en bénéficier lors de la campagne suivante » affirme Thomas Wiersbinski, le directeur du Doyenné. 


Pour pouvoir emprunter les œuvres, il faudra être abonné au Cercle des Amis du Doyenné. Être membre a plusieurs avantages selon le directeur. L’abonnement permet d’emprunter, d’accéder au vernissage mais aussi de pouvoir entrer de manière permanente à l’exposition estivale. Pour le directeur, lors des expositions « vous avez vu des pièces sur les murs qui vous plaisaient, aujourd’hui sur les mêmes murs, une pièce qui vous plait, vous la décrochez et vous repartez avec ». L’abonnement coûte entre 45 € et 120 € selon le lieu de résidence ou le statut du membre, c’est-à-dire si c’est un particulier, une entreprise, une association ou une autre structure. 


L’emprunteur doit présenter une copie de sa pièce d’identité, un justificatif de domicile et aussi une attestation d’assurance habitation. C’est cette assurance qui couvrira l’œuvre.
 

Tarifs pour l'abonnement au Cercle des Amis du Doyenné

Un choix parmi 60 œuvres d’art moderne et contemporain


Les œuvres prêtées sont majoritairement des pièces d'art contemporain ou d'art moderne en papier, encadrées. Il y a également 3 broderies fines . La période couverte par l’ensemble proposé va des années 60 à aujourd’hui. Certaines créations datent de l’année dernière. Sont représentés notamment Ben avec ses écritures blanches sur fond noir, Salvador Dali avec une estampe mais aussi Victor Vasarely, ou encore César, le créateur de la célèbre statue de la cérémonie cinématographique. Hans Hartung exposé en 2024 est aussi présent. 


Les artistes présents ont été sélectionnés dans une idée de continuité, « on a fait ce choix de continuer sur des artistes ayant une très bonne renommée nationale et internationale et avoir aussi un lien avec nos expositions précédentes. Dans la sélection on s’est aussi posé la question de comment on couvre un panel assez large entre du figuratif, de l’abstrait, des pièces de street art, donc un panel assez ouvert dans la sélection des œuvres » selon Thomas Wiersbinski.
 

Invité localAvoir l'original d'une oeuvre d'art chez soi grâce au Doyenné de Brioude

Changer le rapport à l’art et créer un lien fort avec le Doyenné


Les expositions estivales fonctionnent bien mais une fois terminées, le Doyenné reste vide tout le reste de l’année. Pour pallier cette situation, le lieu accueille une Microfolie qui permet de voir des œuvres de grands musées, grâce au numérique. Mais pour créer le lien entre œuvre numérique et physique et « faire vivre le lieu tout au long de l’année », l’association qui gère le lieu a validé la proposition du directeur de lancer une l’artothèque. Cette « action était très symbolique pour créer ce lien d’attachement avec notre structure » affirme le directeur.

 
Il s’agit aussi de changer de regard sur l’art. Voir une peinture, une gravure sur un mur, dans une salle d’exposition, ce n’est pas la même chose que de l’avoir chez soi selon Thomas Wiersbinski. « Là elle rentre dans l’intime. Déjà vous la touchez, vous la décrochez, elle est emballée, elle est dans votre voiture et vous allez déterminer un espace dans votre intimité et donc elle va partager votre quotidien. Le rapport est extrêmement différent (à une œuvre dans un musée Ndlr) ». Et d’ajouter, « ce n’est pas une appropriation parce que c’est temporaire, donc vous savez que cette relation est limitée à 3 - 4 mois et donc tout d’un coup vous savez que vous devez en profiter différemment. Elle devient un sujet de partage avec votre entourage, un sujet de discussion pour justifier son choix ». Thomas Wierzbinski qui appelle à sortir l’œuvre du cadre institutionnel pour que le public se l’approprie. 
 

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