Direction la Guyane où Emmanuel Macron est actuellement en déplacement. Pour le président de la République, il s'agit d'une visite sous tentsion. Le département d'Outre-Mer est en crise. Couverte à 96 % par la forêt amazonienne, ce territoire de la taille du Portugal subit une vague de pauvreté sans précédent.
Les moins de 20 ans représentent 42,3 % des habitants, contre presque un quart en métropole. Le taux de chômage atteint 23 % de la population active contre 9,8 % pour l'ensemble de la France et même 44 % chez les 15-24 ans. En 2015, la part des bénéficiaires du RSA représente 30,8 % de la population active de 15 à 64 ans. La pauvreté affecte 87 000 personnes, soit un taux de pauvreté de 44,3 % contre 14 % pour la France entière. Enfin, on estime entre 40 000 et 50 000 le nombre de personnes en situation illégale sur le territoire.
Le chef de l'Etat l'a répété. Il ne veut pas être le Père Noël de service. Emmanuel Macron a dévoilé vendredi sa stratégie pour la Guyane, mais également plus largement pour l'Outre-Mer en général. Décryptage de cette situation difficile avec Justin Daniel professeurs de sciences politiques à l’université des Antilles et Jean-Pierre Philibert, président la FEDOM Fédération des entreprises d’Outre Mer.
En Espagne et en Catalogne en particulier, la situation ne s'améliore pas. Le parlement régional a déclaré l’indépendance vendredi alors que dans le même temps le Sénat espagnol devait se prononcer sur la mise sous tutelle de la région. Un peu plus tôt le premier ministre Rajoy avait demandé aux sénateurs la destitution de Carles Puigdemont, le président de la généralité de Catalogne. C’est donc l’escalade mais ce n’est qu'un début, estiment certains observateurs.
Mariano Rajoy devrait officialiser dans la soirée la mise sous tutelle de la Catalogne lors d’un conseil des ministres exceptionnel. Le Parlement régional sera dissous en vue de nouvelles élections. Les médias, la police et les administrations de la généralité passeront sous contrôle de Madrid. Mais certains syndicats affiliés aux indépendantistes parlent déjà de resistance passive. Analyse d'une situation de crise avec le géopolitologue Pascal Boniface.
Direction le chevet de l’hôpital public toujours mal en point. L’Assemblée nationale examine en ce moment même le budget 2018 de la Sécurité Sociale. Le texte présenté à la fin du mois de septembre dernier par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, vise à ramener à 2,2 milliards d’euros le déficit de la Sécu, contre 5,2 milliards d’euros en 2017.
Ce budget de la Sécurité sociale comporte des mesures très diverses, qui peuvent encore évoluer, puisque les députés ont déposé plus de 1 100 amendements. Mais l’hôpital public se retrouve une nouvelle fois dans l’œil du cyclone. Explications avec Claude Le Pen, économiste de la santé professeur à l’université Paris-Dauphine, Alain-Michel Cerretti, président de l’association des usagers France Assos Santé.
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