Affaire Bétharram : Elisabeth Borne annonce une grande inspection de l'enseignement catholique privé
Après le choc des révélations sur l'affaire Bétharram viennent les annonces du gouvernement. Elisabeth Borne, ministre de l'Education, annonce une hausse de contrôles des établissements d'enseignement catholiques privés sous contrat. Le signalement des faits d'agressions sexuelles sera aussi facilité.
Elisabeth Borne se saisit du dossier de l'enseignement catholique. © Creative CommonsDans une interview, Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale, a annoncé se pencher attentivement sur les établissements scolaires d'enseignement catholique privé sous contrat. Le sujet est d'autant plus prégnant que l'affaire Bétharram a fait réagir les politiques et l'opinion publique. "Après l’émotion suscitée par ces témoignages, les établissements privés ont compris qu’ils devaient rassurer".
Une vague de contrôles
Elisabeth Borne a promis une hausse des contrôles des établissements catholiques. Alors que Notre-Dame-de-Bétharram est inspectée par le rectorat de Bordeaux, d'autres établissements devraient aussi l'être. À terme, "60 inspecteurs supplémentaires vont être déployés en 2025 et 2026" et "40% des établissements privés sous contrat seront inspectés dans les deux prochaines années, dont la moitié par des visites sur place".
Après les révélations autour de l'affaire Bétharram, une vague de dénonciations similaires a traversé des établissements catholiques, notamment dans les Landes, les Hautes-Pyrénées et le Finistère. Face à cela, Elisabeth Borne entend fournir une réponse systématique.
Faciliter les dénonciations
La ministre de l'Education souhaite aussi faciliter les remontées d'abus par les élèves. Elle souhaite pouvoir "mieux recueillir la parole des élèves". Pour ce faire, l'application Faits établissement, qui permet de remonter des affaires au rectorat, déjà en vigueur dans l'enseignement public, sera généralisée à l'enseignement privé. Les élèves en internat seront aussi invités à répondre à un questionnaire anonyme tous les trimestres.
Alors que les langues se délient dans l'enseignement catholique sous contrat, la ministre assure qu'elle prendra "les mesures qui s'imposent".




