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Édito de Patrice de Plunkett - Les rivières atmosphériques, une conséquence du réchauffement climatique

Édito de Patrice de Plunkett - Les rivières atmosphériques, une conséquence du réchauffement climatique

RCF, le 16 janvier 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023
Le point de vue de 7h55 Édito de Patrice de Plunkett - Les rivières atmosphériques, une conséquence du réchauffement climatique

Une "rivière atmosphérique", qu’est-ce que c’est ? Un grand couloir d’air chaud qui transporte beaucoup d’eau et peut provoquer des déluges. Comme dit le climatologue Robert Vautard, "l’eau qui s’évapore des océans monte le long de ces couloirs, formant un flux d’eau atmosphérique qui s’étend très loin et se précipite sur les continents". Selon l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, “cela donne des précipitations extrêmes qui provoquent des crues soudaines, des coulées de boue et des dommages catastrophiques pour la population…”

Patrice de Plunkett ©DR Patrice de Plunkett ©DR

Et il s’agit du réchauffement climatique : plus il augmente, plus l’eau des océans s’évapore, plus l’air se charge en humidité, et plus le phénomène des rivières climatiques s’amplifie !

 

Ça donne les déluges qui viennent de s’abattre sur la Californie (huit fois en moins d’un mois) : des quantités d’eau monstrueuses et surprenantes pour tout le monde, sauf pour les climatologues.

 

Ça donne aussi (en plus modeste jusqu’à présent) la douceur anormale et les tempêtes particulières qui tombent sur l’Europe occidentale et la France. Les pluies diluviennes de la fin décembre, par exemple : l’équivalent d’un mois de pluie en trois jours se déversant sur la Bretagne ; ou, le 10 janvier, l’équivalent de trois semaines de pluie en vingt-quatre heures sur les Pyrénées. Ou la tempête Gérard, arrivée hier sur l’Ouest et qui traverse la France aujourd’hui lundi ! C’est le résultat d’une rivière atmosphérique, heureusement plus petite que celles qui ravagent la Californie…

 

Et comme le réchauffement climatique fonctionne à coups de paradoxes, les scientifiques français annoncent pour le printemps et l’été 2023 une sécheresse pire qu’en 2022 et que les pluies actuelles ne suffiront pas à conjurer…

 

Tout ça pour dire qu’ils ont bonne mine, aujourd’hui, les climato-sceptiques de ces dix dernières années, qui nous démontraient par A plus B que le réchauffement climatique n’existait pas et que c’était une invention des climatologues (que l’on accusait volontiers de mener un complot contre l’industrie mondiale). Eh bien non, les climatologues ne faisaient qu’annoncer ce qui allait arriver si on ne changeait rien… Et maintenant : qu’est-ce qu’on fait ?

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le point de vue de 7h55

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