Éco-guides, écogardes, gardes maritimes... ces jobs d'été insolites dans le Parc National de Port-Cros

Ce sont les anges gardiens du littoral et des îles varoises. Chaque année, le Parc National de Port-Cros lance une grande campagne de recrutement pour trouver celles et ceux qui renforceront les rangs des gardes moniteurs. La saison estivale étant de très loin la plus intense, le parc double ses effectifs avec cette année 24 saisonniers supplémentaires. 

C'est la première année que nous fonctionnons ainsi, avec une semaine de formation sur site. L'idée, c'est que les jeunes soient opérationnels immédiatement.

Le Parc National de Port-Cros tente cette année une toute nouvelle approche juste après la période obligatoire de tests et d'examens : une formation d'une semaine, dans le parc, à l'aube de la saison estivale, pour accélérer l'intégration sur le territoire. 

Si les gardes évoluent quotidiennement en binôme, cette amélioration permet de constituer des duos de saisonniers. Les années précédentes, les "petits nouveaux" devaient être accompagnés d'un garde moniteur expérimenté. Un gain de temps pour Nicolas Robert, garde moniteur des îles d'or et formateur. "Il faut que les jeunes croient au message qu'ils font passer, et ça se passe au plus près du public, c'est-à-dire sur les plages ou les sentiers. Plus il y a de binômes, mieux c'est". 

Hyères, Ramatuelle, Port-Cros... Un vaste terrain de jeu

Les 24 néo-gardes ont eu le choix entre 4 missions : écogardes, les garants de la sécurité dans le parc et du respect de la loi. Éco-guides, ce sont eux qui vous accueillent à leurs stands ou que vous pouvez croiser pendant leurs rondes, un côté plus "informationnel". Gardes Régionaux Forestiers (GRF), tournés aussi vers la sécurité, en particularité vers les risques incendies. Enfin, les Gardes Régionaux Maritimes (GRM), un binôme qui fait ses rondes en bateau, spécialisé sur la protection des fonds marins. 

Autre particularité de cette formation, la majorité de ces jeunes ne sont pas du coin. Alors, Yann Corbobesse, chef du secteur continental ouest du parc, commence par un cours de géographie. 

Il y a d'abord le secteur continental ouest, représenté sur 3 communes. Le Pradet, la Garde et Hyères. Ensuite, le secteur est : Ramatuelle, le Cap Lardier, le Cap Taillat. 

Le plus important reste le cœur de parc, c'est-à-dire les îles de Port-Cros et de Porquerolles, terrain de jeu surtout des écogardes. "On ne va pas se mentir, le cadre est idéal !", lance Nicolas Robert à quelques pas de la plage. "L'avantage à Porquerolles, c'est qu'ils peuvent se déplacer à vélo. A Port-Cros, il y a plus de relief sur une plus courte distance, c'est plus compliqué et donc éprouvant. Pour cette zone, on prend soin de privilégier des profils qui sont conscients et prêts pour de l'effort physique répété."

Une expérience professionnelle 

24 jeunes, tous issus d'une formation liée de près ou de loin à la nature et à la biodiversité. Cette saison dans le Parc National de Port-Cros est une manière d'entrer dans le milieu professionnel. Certains, biologistes de formation, en profite même pour analyser et recueillir des informations sur la faune et la flore. Douglas Couette est un des deux Garde Régional Maritime. "C'est un emploi pour 4 mois, à la base, je suis biologiste marin. Première mission ? Bien s'entendre avec ma partenaire ! On va passer tout l'été ensemble sur notre bateau, le Stenella".

Alors, vous croiserez peut-être un de ses éco-guides, écogardes ou gardes régionaux cet été. Ils sont reconnaissables avec leur t-shirt bleu ou l'étiquette "Parc National de Port-Cros" attachée sur un vêtement. Chaque année, le parc décompte plus d'un million de visiteurs rien que sur les îles de Porquerolles et de Port-Cros.