Doué-la-Fontaine : début de la saison dans la plus grande roseraie privée de l'Ouest

Guillaume et Floriane Dittière sont en quelque sorte des apprentis sorciers à la main verte. Leur laboratoire est une petite serre en verre au milieu du parc où nous emmène Floriane. "On a des petits pots qui viennent d'être rempotés. On voit les petites tiges, une ou deux. Ce sont donc de nouveaux rosiers. On attend patiemment et on devrait avoir une rose d'ici quelques semaines."

Les Chemins de la rose travaille avec un créateur appelé un "obtenteur". Ils sont moins d'une cinquantaine de professionnels en France, estime Floriane, "ils font partie des familles historiques de la rose".

Et comme en cuisine, la recette des hybridations reste secrète. Ensuite, il faut de la patience : si une nouvelle variété a du potentiel, il faut attendre entre six et sept ans avant une commercialisation. "On laisse fleurir les roses d'année en année, vérifier qu'elles ne se modifient pas au niveau de la couleur et vérifier la résistance aux maladies. On regarde aussi comment elles se comportent, si elles deviennent plutôt grimpantes ou si elles ont un port qu'on appelle "érigé", c'est-à-dire qu'elles vont se tenir droite toute seule".

Le nom d'un membre de la famille d'un écrivain pour la prochaine rose

Floriane passe ensuite à l'étape de la classification de la rose. Puis, dernière étape, "il faut lui trouver un parrain ou une marraine et un nom". Un nom de célébrité en général, c'est un peu la tradition. Il existe déjà la rose "Michel Drucker", "Marie Curie"ou encore la rose Line Renaud. Cette variété, créée par une autre maison française de la rose, est présente près de l'entrée du parc.

Les chemins de la rose vont d'ailleurs baptiser une nouvelle variété avec le nom d'un membre de la famille d'un écrivain. La roseraie va dévoiler le nom le 17 mai prochain.

En 2024, Les Chemins de la rose avait accueilli 20 000 visiteurs.