Donald Trump maintient l'incertitude autour de l'intervention américaine en Iran
Au septième jour de frappes sur l'Iran, l'armée israélienne a appelé à évacuer les villages iraniens situés près d'installations nucléaires, annonçant des bombardements imminents. Donald Trump n'exclut pas une entrée en guerre des Etats-Unis pour briser le programme nucléaire de Téhéran.
Illustration du compte X (twitter) de Donald J Trump, 45e et 47e président des Etats Unis, 15 mai 2025. Riccardo Milani / Hans Lucas.Une semaine après l’explosion du conflit, Donald Trump n'exclut pas une intervention américaine en Iran. Le président américain fait le point aujourd’hui dans la "Situation Room", la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.
"Je vais peut-être le faire, peut-être pas", a déclaré Donald Trump, interrogé sur l'éventualité d'une intervention américaine. Il renforce une tension déjà exacerbée entre les forces en présence.
Violences et ténacité
Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a proclamé que son pays ne se rendrait "jamais". Il répondait à l’appel de Donald Trump "à capituler sans conditions". Le chef iranien a averti les Etats-Unis qu'une intervention de leur part conduirait à des "dommages irréparables".
L'armée israélienne poursuit son offensive, et a annoncé une nouvelle série de frappes sur Téhéran, parmi d'autres secteurs. Depuis le 13 juin, Israël a frappé des centaines de sites militaires et nucléaires. Il a tué les plus hauts gradés de l'appareil de sécurité iranien ainsi que des scientifiques du nucléaire.
Enjeu nucléaire
L'armée israélienne a appelé à évacuer les villages situés près d'installations nucléaires, en vue de frappes sur celles-ci.
Les Etats-Unis sont les seuls à détenir la bombe susceptible d'atteindre le cœur profondément enfoui du programme nucléaire iranien, à Fordo. Ils ont déployé un troisième porte-avions vers la zone, en attendant une décision de leur chef d’Etat.
Médiation pour des négociations
M. Trump a assuré que des dirigeants iraniens étaient entrés en contact avec les Etats-Unis pour négocier, affirmant qu'"ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche". Ce que l'Iran a rapidement démenti.
Lors d'une rencontre avec la presse, le président russe Vladimir Poutine a estimé que les frappes "consolident" le pouvoir à Téhéran, et a assuré que ses "amis iraniens" n'avaient "pas demandé" d'assistance militaire à Moscou.
Donald Trump a indiqué avoir écarté une proposition de médiation du dirigeant russe, et lui avoir conseillé de s'occuper de "la médiation entre la Russie [et l'Ukraine] d'abord".




