Donald Trump balaye l'alliance historique avec l'Europe
Donald Trump promet 25 % de droits de douane sur les produits européens prochainement. Selon le président américain, l’Union européenne, a été faite pour "entuber" les Etats-Unis.
Image d'illustration par kalhh de PixabayLes Etats Unis sont-ils encore un allié de l’Europe ? Donald Trump s'en est de nouveau pris à des alliés historiques hier. C’est au tour de l’Europe d’être promise aux droits de douane de 25 %.
Le président républicain se décrit lui-même comme un pur négociateur. Il a adopté une politique de "l'Amérique d'abord", et s'engage à poursuivre l'intérêt des Etats-Unis au-dessus de tout autre concept ou partenariat.
Pour lui, l'Union européenne est, avant tout, un adversaire sur le plan commercial.
Renversement des alliances
"J'aime les pays d'Europe. Mais l'UE a été conçue pour entuber les Etats-Unis”, a déclaré le président des Etat Unis hier. Comme à son habitude, Donald Trump s’embarrasse peu de l'histoire ni des détails, il fait fi par exemple au fait que le projet européen a été historiquement soutenu par Washington.
Le milliardaire a répété hier ses griefs à l'encontre de l'UE, estimant que les Européens "n'acceptaient pas (les) voitures ou (les) produits agricoles" venus des Etats-Unis.
Il promet donc 25% de droits de douanes sur les produits européens importés. Soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril.
Le président américain a aussi une nouvelle fois reproché à l’Europe de ne pas avoir suffisamment contribué à l'aide à l'Ukraine.
Il a martelé que c'était aux Européens, et non aux Etats-Unis, de fournir des garanties de sécurité, à l'avant-veille d'une visite à Washington du président Volodymyr Zelensky.
Impuissance européenne
La Commission européenne a aussitôt réagi en affirmant que "l'UE a été une aubaine pour les Etats-Unis", et qu'elle réagira "fermement et immédiatement" à de nouvelles taxes douanières.
La visite d’Emmanuel Macron à Washington semble bien loin. Pourtant c’était lundi dernier et les deux hommes avaient redoublé d'amabilités. Le président français avait exhorté son homologue à ne pas lancer de guerre commerciale.
La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, en visite à Washington jeudi 27 février, ne rencontrera finalement pas le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio en raison de "problèmes d'agenda" selon l'UE. Mme Kallas avait annoncé qu'elle se rendrait aux Etats-Unis "pour rencontrer Marco Rubio et d'autres représentants", estimant qu'il était important d'avoir "autant d'interactions que possible avec la nouvelle administration américaine".



