Don de plasma à Metz : l’EFS du Grand Est veut mobiliser 25 000 donneurs avant la fin de l’année

De nombreuses personnes ont l’habitude de venir à la Maison du Don de Metz pour un don de sang, mais lorsqu’il s’agit de donner son plasma, les donneurs se font rare. Si ce type de don existe depuis des dizaines d’années, il est toujours méconnu du grand public. 
 

Le plasma « c’est la partie liquide du sang dans laquelle circulent les cellules sanguines : globules rouges, globules blancs et plaquettes », précise l’EFS. Les protéines contenues dans le plasma sont utilisées pour la fabrication de médicaments mais peuvent aussi être transfusées à des personnes malades. 

Le principal enjeu est de faire face à un besoin croissant en médicaments, alors que les dons sont insuffisants pour répondre à cette demande. L’objectif pour la France est également de devenir autosuffisante en ce qui concerne les dons de sang et de plasma. 

Actuellement, elle dépend d’autres pays pour s’approvisionner. « Aujourd’hui, ce sont 500 000 personnes qui sont traitées avec ces médicaments dérivés du plasma, mais les deux-tiers des dons proviennent des États-Unis », précise le docteur Christophe Brullard. 

Le don de plasma, c’est quoi ? 
 

« Un don de plasma, c’est comme un don de sang, mais nous allons trier par un automate en direct les différents éléments. Nous gardons le plasma, c’est le liquide qui transporte les cellules, et nous vous rendons vos globules rouges », explique le docteur Christophe Brullard. Pour cette raison, ce type de don est moins éprouvant pour le corps humain. Alors qu’il est possible de donner son sang toutes les 8 semaines, le don de plasma peut s’effectuer tous les 15 jours

À la Maison du Don de Metz, plusieurs donneurs se mobilisent déjà pour faire face à la pénurie de plasma. Ambre, par exemple, est venue à plusieurs reprises pour donner son sang. Désormais, elle donne également son plasma. C’est la troisième fois qu’elle effectue ce type de don qui dure 45 minutes. 
 

« Quand on arrive, on est reçu à l’accueil, on donne juste notre carte d’identité, ils vérifient nos infirmations et après on remplit un questionnaire. Quand on a fini, un docteur ou un infirmier nous appelle et nous pose d’autres questions, il nous prend la tension. Ensuite, on est redirigé vers les infirmières pour faire le don, on est installé, on est piqués et ça part », détaille la jeune femme. Après le don, une collation est offerte au donneur. 

Même si les dons peuvent être synonymes de malaises, l’équipe médicale est attentive aux donneurs et s’assure que leur expérience soit satisfaisante. « Les deux dernières fois, j’ai fait des malaises, mais ça s’est très bien passé, j’ai été prise en charge aussitôt », soutient Ambre. 

Qui peut donner ? 
 

Pour donner son plasma, il faut remplir quelques conditions, à savoir : 

• être âgé de 18 à 65 ans
• peser au moins 55 kilos
• respecter un délai de 2 semaines entre un don de plasma et tout autre don (sang, plasma, plaquettes)
   

Certaines conditions peuvent entrer en conflit avec le don, comme la prise d’un traitement de fond ou la réalisation récente d’un tatouage ou piercing. Toutes les informations sont précisées en ligne en cliquant ici. Un questionnaire de 5 minutes permet également de savoir si nous sommes éligible au don. 

Pour pallier la méconnaissance du don de plasma, plusieurs campagnes de communication ont été réalisées avec des personnalités locales dont Farès, influenceur et infirmier messin ou encore Fabrice Arnould, chef de la brasserie Les Arts et Métiers à Metz. 

Si les équipes médicales, la Maison du don et l’EFS se mobilisent pour populariser le don de plasma, il leur reste peu de temps pour atteindre l’objectif de 25 000 donneurs d’ici la fin décembre.