Dissolution de l'Alvarium : la réaction de son fondateur Jean-Eudes Gannat
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé jeudi 28 octobre avoir engagé une procédure contradictoire contre l'Alvarium. Son but : la dissolution de l'association identitaire d'Angers. Un acte politique pour son fondateur Jean-Eudes Gannat. Une décision positive pour le communiste Alain Pagano.
L’Alvarium est dans le collimateur du ministre de l’Intérieur. Jeudi soir, Gérald Darmanin a annoncé sur ses réseaux sociaux avoir engagé une procédure contradictoire contre l’association identitaire d’Angers. Son objectif : la dissolution de l’Alvarium.
« Les nombreux faits constatés, les signalements répétés de nombreux élus, dont le maire d'Angers, motivent cette action ». indique le ministre dans son message.
Invité à réagir sur notre antenne vendredi matin, le fondateur de l'Alvarium, Jean-Eudes Gannat, y voit un acte politique : « M. Darmanin voit les élections approcher et incapable de lutter contre l’islamisme et voyant la montée de nos idées, notamment par Éric Zemmour, il essaye d’allumer des contre-feux. »
« Nous allons nous battre par tous les moyens. Nous allons contester cette dissolution qui est basée sur des motifs dont beaucoup sont fallacieux voire mensongers. »
« Qui va nous empêcher de coller des affiches ? »
Malgré cette menace, Jean-Eudes Gannat ne semble pas craindre pour l'avenir de son mouvement.
« C’est un fait que nous avons plus de 130 ou 140 adhérents. C’est un fait que nous avons des lieux qui nous appartiennent ou appartiennent à nos sympathisants et dans ces conditions ça va être très difficile de nous empêcher d’exister. Et même si nous n’avions plus de lieu, qui va nous empêcher de coller des affiches ? »
Avant de conclure : « Il faudra nous mettre en prison, mais nous avons déjà des gens en prison et ça ne nous effraie pas. »
Une décision « positive » pour le PCF angevin
Cette annonce intervient trois semaines après le lancement d'une pétition par la section angevine du Parti communiste français (PCF). Adressée au préfet de Maine-et-Loire et au ministre de l'Intérieur, elle a recueilli près de 300 signatures.
Pour Alain Pagano, membre du PCF à Angers, « c'est une décision plutôt positive, qui a mis du temps à arriver. Notre pétition a contribué à faire en sorte de précipiter cette décision, et on en est heureux. Cela prouve que ce n'est pas toujours inefficace de signer des pétitions et de faire entendre sa voix. »
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