Deux trains de la colère montent à Paris pour demander des investissements sur les lignes
Entre 500 et 800 manifestants sont attendus à la gare d'Austerlitz à Paris mardi 15 avril, rejoints par des cheminots. Ils dénoncent "40 ans d'inaction" et demandent des investissements sur les lignes Paris-Clermont Ferrand et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse .
Train à grande vitesse de la SNCF. Photo d'Erich Westendarp de PixabayDes centaines d'élus et usagers mécontents de l'état "dégradé" des lignes Paris-Clermont-Ferrand et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse "montent à la capitale". Trains supprimés, retards, pannes de locomotives… Ils dénoncent "40 ans d'inaction" et demandent des investissements.
Torpillage des lignes
"L'exaspération est à son comble", estiment des associations organisatrices de la manifestation. Pour elles, 2023 et 2024 ont été des "années de cauchemar avec les retards et les pannes de plus en plus fréquentes et trop longues à résorber".
Des difficultés, qui selon elles, “accélèrent la désertification”. En janvier, à cause d'une panne, des passagers sont arrivés avec près de douze heures de retard à Paris.
Mobilisation à la capitale
Entre 500 et 800 manifestants sont attendus par les organisateurs à Paris. Les voyageurs des deux lignes se rassembleront à la gare d'Austerlitz, et seront rejoints par des cheminots.
Une délégation d'élus doit être reçue au ministère des Transports par la direction de cabinet et le directeur d'administration centrale. Les élus locaux n’ont pas voulu être reçus par le ministre.
Le ministre des Transports Philippe Tabarot a lui-même reconnu "une qualité de service qui n'est pas à la hauteur". Il a annoncé un "geste tarifaire" : 10.000 billets à 19 euros en vente en juin, et un remboursement à 200 % au-delà de trois heures de retard.
Promesse d'investissements
La SNCF a lancé en 2018 un programme de modernisation de ces lignes, "deux axes majeurs en pleine expansion", qui restent cependant "encore équipées d'installations techniques hétérogènes et vieillissantes", reconnaît-elle.
La compagnie ferroviaire prévoit "des investissements sans précédent" de près de trois milliards d'euros d'ici 2027.



