Deux Français otages en Iran passibles de la peine de mort
Cécile Kohler et Jacques Paris, sont au cœur des tensions entre la France et l'Iran. Détenus depuis mai 2022, les deux Français sont inculpés de trois chefs d'inculpation passibles de la peine de mort, dont "espionnage pour le Mossad".
Rassemblement en soutien à Cécile Kohler et Jacques Paris, otages français en Iran, place de la Nation à Paris, 7 mai 2025. Photographie de Corinne SIMON / Hans Lucas.Détenus en Iran depuis plus de trois ans, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont inculpés pour "espionnage pour le Mossad", le service de renseignement israélien, ainsi que pour "complot pour renverser le régime" et "corruption". Chacun de ces trois chefs d'inculpation est passible de la peine de mort.
Des accusations "infondées" selon une source diplomatique occidentale et l'entourage des détenus.
Preuve de vie
Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans et son compagnon Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés en mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en Iran.
Leur famille ne savait pas s’ils étaient encore vivants. La prison d'Evine, où les deux Français étaient détenus jusque récemment, a été bombardée par Israël il y a deux semaines, faisant 79 morts selon Téhéran. Les autorités avaient annoncé avoir déplacé certains détenus depuis, sans préciser lesquels.
Mardi 1er juillet, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, avait annoncé que les deux Français dont on était sans nouvelles depuis cette frappe, avaient reçu la visite d'un diplomate français dans un centre pénitencier.
Depuis, on sait qu’ils ont pu voir un juge. Il leur a confirmé ces trois chefs d'inculpation. Mais ils n'ont toujours pas accès à des avocats indépendants selon leurs proches.
Tensions diplomatiques
Jean Noël Barrot fait de leur libération une priorité pour la France. Les relations entre l'Iran et la France sont particulièrement tendues, alors que Téhéran reproche aux Occidentaux l'absence de condamnation des frappes israéliennes.
Paris et les autres chancelleries européennes dont des ressortissants sont détenus en Iran accusent Téhéran de pratiquer la "diplomatie des otages", pour peser notamment dans les très sensibles discussions sur le nucléaire iranien, dans l'impasse depuis des années, et obtenir une levée des sanctions.




