Effectifs stables et développement de l'intelligence artificielle au programme de l'Université Clermont Auvergne
35 à 36 000 étudiants font leur rentrée à l'université Clermont Auvergne, qui fait le pari de l'attractivité avec de nouvelles formations autour de l'intelligence artificielle. De nouvelles formations pour attirer des étudiants malgré la stagnation démographique.
Mathias Bernard, président de l'Université Clermont Auvergne, et Françoise Peyrard, vice-présidente de l'UCA en charge des formations, ont présenté les nouveautés de la rentrée 2025. ©RCFL'université Clermont Auvergne à l'heure de l'intelligence artificielle. Après le Crous Clermont Auvergne la semaine dernière, l'université a tenu sa conférence de presse de rentrée ce lundi 8 septembre. La présidence a présenté les nouveautés de la rentrée 2025 et le nombre d'étudiants pour cette rentrée.
Bonne nouvelle, le nombre d'étudiants se maintient "voire [est] en légère progression" entre 35 et 36 000 à l'UCA (Université Clermont Auvergne). Une bonne nouvelle dans un contexte de stagnation de la démographie. Ce constat est particulièrement vrai pour les premières années de licence et de BUT (bachelor universitaire de technologie), avec déjà plus d'inscrits que l'an dernier.
La révolution de l'IA à l'UCA
Parmi les nouveautés : une double licence mathématiques et informatique et un master intelligence artificielle. Deux nouvelles formations qui ont fait le plein cet été, et attirent les étudiants. Des bourses sont également en place pour soutenir les étudiants dans certaines filières en lien avec l'IA (intelligence artificielle), des filières particulièrement concurrentielles entre universités.
Le tournant de l'intelligence artificielle ne se limite pas aux cursus spécialisés. "Il n'y a pas un domaine où les pratiques professionnelles ne vont pas être bouleversées par l'intelligence artificielle", explique Françoise Peyrard, vice-présidente de l'université en charge des formations.
Les nouveaux cursus ne se limitent pas à l'IA. Ainsi, deux nouveaux parcours sont créés dans le master psychologie : "Approche clinique et sociale face aux violences et discriminations" pour lutter contre les violences subies par les femmes et "Risques et sciences du comportement", sur l'analyse et la gestion de risques naturels et anthropiques.
L'université s'adapte également pour les concours de l'enseignement, désormais ouverts aux étudiants en troisième année de licence. En cas de succès, les étudiants intégreront un master professionnalisant et rémunéré, "garantissant un accompagnement progressif vers la titularisation dans l'enseignement public".
Les "crédits-jours" confirmés
C'était la grande nouveauté de la rentrée dernière : la mise en place de "crédits-jours" pour expliquer une absence sans justificatif pour cause de maladie ou de troubles menstruels. Après un an, les résultats sont positifs et "aucune dérive" n'a été remarquée. Ainsi les étudiants ont droit à quatre jours sans justificatif par année universitaire en cas de maladie, c'est en cas de troubles menstruels. Concernant les crédits jours maladie, seuls 2 % des étudiants ont utilisé le maximum de quatre jours, le plus souvent c'est une journée. Concernant les troubles menstruels, 11 % des étudiants ont eu recours au crédit-jour, "pour justifier en moyenne 1,5 jour d'absence dans l'année".
Recentrer notre service de santé étudiant sur le soin
Cette innovation permet de "recentrer notre service de santé étudiant mais aussi la médecine de ville sur le soin et pas sur la délivrance de documents plus administratifs". Conséquence, l'UCA étend les crédits jours pour les étudiants en situation de handicap ou souffrant de maladies chroniques.
Un agent de l'UCA sur deux n'est pas remplacé après son départ en retraite
Cette rentrée se fait également dans un contexte budgétaire compliqué pour les universités. L'UCA continue d'investir avec les travaux entrepris dans le bâtiment Mitterrand de la faculté de droit, à Clermont-Ferrand. Le site rouvrira à la rentrée 2027 et en attendant, les étudiants suivent les cours à la Rotonde et sur différents bâtiments de l'université en centre-ville.
Mais le budget s'amenuise alors, la direction de l'UCA fait des arbitrages avec le souci de "faire la part entre les flux d'étudiantes et d'étudiants et les besoins en termes d'insertion professionnelle et de recherche", assure Mathias Bernard, le président de l'UCA. Le plan d'action budgétaire de l'université a acté le non-remplacement d'un agent sur deux partant à la retraite pour les années 2025, 2026 et 2027. Soit une quarantaine de postes en moins chaque année, dont la moitié d'enseignants et d'enseignants-chercheurs.



