Accueil
Des citoyens lancent un chantier participatif pour entretenir la ligne de train entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, fermée depuis 2016

Des citoyens lancent un chantier participatif pour entretenir la ligne de train entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, fermée depuis 2016

Un article rédigé par Pierre Frasiak - RCF Puy de Dôme, le 6 novembre 2025 - Modifié le 7 novembre 2025
L'invité actu AuvergneDelphine Cabelguenne, co-présidente de l'association "Le train 634269", explique les raisons de la mobilisation et du chantier participatif sur le tronçon ferroviaire entre Thiers et Boën

Depuis près de 10 ans, il est impossible de faire le trajet entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne par le train. La ligne est coupée entre Thiers, dans le Puy-de-Dôme, et Boën, dans la Loire. L'association "Le train 634269" demande la réouverture de la ligne et organise samedi 8 novembre un chantier participatif pour entretenir une partie du tronçon où plus rien ne circule et où la végétation reprend ses droits. 

Les bénévoles de l'association "Le train 634269" organisent un chantier participatif pour entretenir la ligne ferroviaire entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne. ©LeTrain634269Les bénévoles de l'association "Le train 634269" organisent un chantier participatif pour entretenir la ligne ferroviaire entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne. ©LeTrain634269

Aller de Clermont-Ferrand à Saint-Étienne en TER c'est possible. Oui mais avec un autocar TER. Depuis 2016 et la fermeture d'une partie de ligne ferroviaire entre Thiers, dans le Puy-de-Dôme, et Boën, dans la Loire, plus aucun train ne relie les deux métropoles. Face à ce constat, l'association "Le train 634269" et Extinction Rébellion organisent un chantier participatif ce samedi 8 novembre, afin d'entretenir la portion inutilisée et de maintenir la possibilité d'une réouverture entière de la ligne. 

Une inquiétude pour les infrastructures

"La ligne est très végétalisée", constate Delphine Cabelguenne, co-présidente de l'association Le train 634269. Mais les bénévoles sont "encore plus inquiets sur l'état de dégradation des infrastructures ferroviaires". Même si Delphine Carberguenne tempère et explique qu'à la suite d'un rapport du Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) en 2023, l'état des ouvrages d'art (tunnels, ponts) était "plutôt bon, c'était plutôt rassurant, mais en tant qu'association notre inquiétude c'est que le temps passe, passe vite, et il ne faudrait pas que cette ligne se dégrade". 

 

Delphine Cabelguenne, co-présidente de l'association Le train 634269, est inquiète sur l'état des infrastructures

100 millions d'euros de travaux

Selon l'association la Région, en tant qu'autorité organisatrice des mobilités, doit s'investir davantage, mais également l'État, propriétaire de l'infrastructure, et l'entreprise SNCF Réseau, chargée d'entretenir les lignes. Des travaux dont le coût est passé de 50 millions d'euros en 2016 à 100 millions d'euros, "hors signalisation", en 2023 d'après le rapport du Cerema, selon Delphine Cabelguenne. 

Cet investissement est "totalement réaliste dans la mesure où l'on fait des choix", assure la responsable associative. "Si on fait le choix du ferroviaire […], il faudra faire moins de routier et financer le ferroviaire qui aujourd'hui de notre point de vue n'est pas tout à fait à l'ordre du jour de la région Auvergne-Rhône-Alpes".

 

Une demande de réouverture, pour quelle fréquentation ? 

 

L'association Le train 634269 et Delphine Cabelguenne sont "très optimistes" sur la fréquentation possible de la ligne ferroviaire entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, si le cadencement et les horaires sont adaptés aux besoins. Pour cela, la co-présidente de l'association avance trois points : 

  • La contrainte aujourd'hui de prendre sa voiture pour se rendre dans l'une des deux métropoles
  • Un bassin de population d'un million de personnes potentiellement concerné par cette ligne
  • "De plus en plus d'usagers des TER dans la région"

     

Deux poids, deux mesures comparés aux habitants des métropoles

 

Le trajet est toujours possible en TER entre les deux métropoles, mais pas en train : "quand on voit que c'est un car et que vous mettez trois heures entre Clermont-Ferrand à Saint-Etienne, avec le car dans son trajet omnibus", explique Delphine Cabelguenne. Pour elle, "le transport en commun des territoires à faibles densité de population c'est bien le train", et pas "le bus urbain ou le tramway que l'on peut trouver dans les métropoles". L'absence de train contraint les habitants de la montagne thiernoise et du Forez à "prendre son véhicule et [subir] les aléas de la circulation". 

Pour maintenir l'ambition de la réouverture de la ligne, les citoyens sont appelés par l'association à participer à ce chantier participatif. Le rendez-vous est fixé ce samedi 8 novembre à 9h30 à Noirétable (Loire), près du Puy-de-Dôme. Plus d'informations sur le site Internet de l'association Le train 634269

 

Micros
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'invité actu Auvergne
Micros
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Pour aller plus loin

Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.