Des membres du Réseau éducation sans frontières 61 ont occupé la mairie d’Alençon, début mai. Une action pour venir en aide aux 17 migrants mineurs isolés dans l’Orne. Quatre nuits d'affilée, du jeudi 11 au dimanche 14 mai, cinq d’entre eux ont dormi dans la basilique Notre-Dame, avec le soutien du curé de la paroisse. Une position que les fidèles ont approuvée.
« Des enfants avant d’être des migrants. » Les slogans sur les pancartes posées devant la basilique d’Alençon, dimanche soir, attirent l’attention. Cinq des 17 jeunes à la rue ont été accueillis par le père Loïc, avec l’accord de Mgr Feillet. Les autres ont été hébergés par des membres du Réseau éducation sans frontières 61, « en attendant que les pouvoirs publics trouvent une solution », explique la militante Christine Coulon. Ils auraient en moyenne 16 ans et viennent d’Afrique.
« C’est normal qu’on les accueille dans notre église »
Dimanche, à la sortie de la messe, les fidèles ont apporté leur soutien à ces adolescents. Monique trouve que l’Église joue son rôle : « L’Évangile demande aux chrétiens d’accueillir l’étranger, donc c’est normal qu’on les accueille dans notre église ». Sophie, une autre fidèle, est du même avis et pense même qu’il faut aller plus loin :
Il y a des actes qu'il faut qu'on fasse. C'est maintenant qu'il faut ouvrir notre maison.
De son côté, l’association Réseau éducation sans frontières 61 réalise chaque jour des actions pour éviter que ces jeunes ne se retrouvent à la rue. Dimanche, les militants se sont rendus à l'exposition sur Edith Bonnem, juive déportée pendant la guerre, aux Archives de l'Orne qui dépendent du Conseil départemental.
Pourquoi ces mineurs sont à la rue dans l’Orne ?
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La préfecture condamne les méthodes du collectif
Une dernière action s’est tenue lundi 15 mai, à 18h. Les membres de l’association qui souhaitaient manifester place de la Magdeleine, à Alençon, se sont réunis à l’intérieur de la basilique pour faire un point sur la situation, des policiers étant présents à l'extérieur. Les adolescents ont ensuite passé la nuit chez des membres de l’association.
De son côté, la préfecture de l’Orne « condamne les méthodes du collectif, et encourage les jeunes à se présenter en préfecture pour que leur situation puisse être examinée ». Néanmoins, pour Christine Coulon, « cela reviendrait à faire vérifier leurs papiers pour les obliger à quitter le territoire ».
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