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Derrière la tour, découvrir Gustave Eiffel

Un article rédigé par Sophie Laurant - RCF,  - Modifié le 7 janvier 2020
A l'occasion des 130 de la belle dame de fer, Sophie Laurant nous invite à découvrir les autres facettes d'un ingénieur de génie

Pour commencer l’année, vous allez évoquer une très vieille dame…

Une belle dame de fer que nos auditeurs connaissent tous. Il s’agit de la Tour Eiffel. Elle vient de fêter ses 130 ans fin 2019, et pour l’occasion, plusieurs évènements ont eu lieu afin de mettre en avant son histoire et la mémoire de son constructeur, l’ingénieur Gustave Eiffel.

Tout dernièrement, le site internet Gallica de la Bibliothèque nationale de France, a ainsi mis en ligne, à disposition du public, le fonds Hippolyte Blancard, un pharmacien féru de photographie, qui a capté, sur plaques de verre, les étapes de la construction de la Tour et des pavillons de l’exposition universelle de 1889.

Toujours sur le site Gallica, on peut visionner un passionnant documentaire où des conservatrices de la BNF, expliquent comment la construction de cette Tour a été rendue possible par les innovations de l’entreprise Eiffel : par exemple, la standardisation des pièces de métal, livrées prêtes à être assemblées comme un jeu de mécano. Mais aussi, le creusement des fondations par des ouvriers embarqués dans des caissons métalliques à air comprimé les protégeant de l’eau de la Seine. Et encore l’utilisation de vérins hydrauliques pour régler au millimètre près, l’inclinaison des quatre piliers d’ancrage de la Tour.

Mais la tour n’est-elle pas l’arbre qui cache la forêt des innombrables ouvrages et inventions de Gustave Eiffel ?

C’est en effet ce que ne cesse de répéter Philippe Couperie-Eiffel, arrière-arrière-petit-fils de Gustave et président de l’association des Amis de Gustave Eiffel. Il l’a réaffirmé, le 15 décembre dernier, lors des 110 ans du laboratoire aérodynamique Eiffel, à Paris. Vous connaissiez, l’existence d’un tel lieu de recherches ?

Et bien moi non plus. J’ai donc appris qu’en 1894, à l’âge de 62 ans, Eiffel cesse ses activités de constructeur mais poursuit ses recherches en météorologie et aérodynamique. Il installe au pied de la Tour, puis dans le quartier d’Auteuil, une soufflerie d’essais innovante afin de tester la résistance au vent de différents objets, dont les tout premiers aéroplanes.  Ce laboratoire conserve toujours les instruments de l’époque et il est tout à fait possible de le visiter.

Les ingénieurs d’aujourd’hui savent-ils ce qu’ils doivent à ce visionnaire ?

En tous cas, ceux qui travaillent sur l’urbanisme et les transports ne devraient pas tarder à le savoir car le 28 janvier prochain, devrait ouvrir sur plusieurs campus en France, l’université Gustave Eiffel qui réunira autour de ces thèmes, 17 000 étudiants afin de croiser les savoirs et de stimuler l’innovation.

Dans la continuité d’un homme qui s’était rendu célèbre en construisant avant tout des ponts, des dizaines de ponts, partout dans le monde, pour relier les hommes. A commencer par la passerelle Eiffel de Bordeaux qui vient d’échapper de justesse à la démolition et, est aujourd’hui un patrimoine classé en voie de réhabilitation. La boucle est donc bouclée. Aux générations prochaines de tirer le meilleur de l’héritage technique et esthétique de Gustave Eiffel.

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