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Défense : un diplôme de sécurité pyrotechnique va ouvrir à Bourges

Un article rédigé par Guillaume Martin-Deguéret - RCF en Berry, le 16 avril 2024 - Modifié le 18 avril 2024
3 questions à (Berry)Deux formations pyrotechniques vont ouvrir en septembre à Bourges

Emmanuel Macron demande aux usines d'armement d'augmenter leur effort de production, mais elles manquent de personnels spécialisés dans la pyrotechnie, notamment pour la sécurité. Il n'y a qu'une école en France. Une formation ouvrira à l'INSA de Bourges en septembre.

Le pyrotechnie est utile dans de nombreux domaines © Campus Pyrotechnique.Le pyrotechnie est utile dans de nombreux domaines © Campus Pyrotechnique.

Un effort urgent de l'industrie de la Défense pour se rapprocher de l'économie de guerre, c'est le cap fixé par Emmanuel Macron, lors de sa visite à Bergerac en Dordogne le 11 avril dernier, où le Président de la République a posé la première pierre d'une usine de poudre pour obus. Les usines d'armement tournent à plein régime dans ce contexte de guerre en Ukraine, mais elles ont besoin de personnels formés à la pyrotechnie, et ils ne sont pas facile à trouver. Et pour cause : « Aujourd'hui très peu d'écoles forment à ces métiers de la pyrotechnie. Il n'y a qu'une seule école d'ingénieur à Brest et c'est tout » explique François Vilain, Directeur général du Campus Pyrotechnique de Bourges. 


Des sites très sensibles


La structure va ouvrir à la rentrée de septembre un diplôme d'établissement de niveau ingénieur "Sécurité en milieu pyrotechnique" à l'INSA : « De nombreux recrutements vont être lancés par les entreprises pour faire face au besoin. L'idée, c'est de mettre en place cette formation avec l'INSA Centre-Val de Loire pour proposer de nouvelles personnes formées à la pyrotechnie » détaille François Vilain. L'entrée se fera sur master 1 ou 2. Douze places sont ouvertes pour cette année de spécialisation, qui se déroulera en alternance avec 70 % du temps en entreprise. Pour la théorie, 175 heures seront consacrées à la pyrotechnie à l'école : « On va voir le droit à l'environnement, les différents types d'installations classées, les transports de matières dangereuses, la sécurité... » déroule Laurent Jesnak, l'ingénieur pédagogique du Campus. « Toutes les entreprises du secteur pyrotechnique sont classées à minimum Seveso et Seveso haut pour la plupart. Avec des réglementations à appliquer qui sont très, très strictes. »

François Vilain (à gauche) et Laurent Jesnak (à droite) © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

Toutes les entreprises du secteur pyrotechnique sont classées à minimum Seveso et Seveso haut pour la plupart.


Il y a donc des besoins importants dans l'industrie de la Défense, mais aussi dans de nombreux autres domaines d'activités : « Dans l'automobile pour les airbags et les prétensionneurs de ceinture de sécurité » explique François Vilain. « Mais aussi dans le spatial pour lancer des satellites, les explosifs mines et carrières, tout ce qui est déclencheur d'avalanche... On retrouve de la pyrotechnie dans beaucoup de secteurs ». Parallèlement, le Campus Pyrotechnique lancera également en septembre une formation de technicien supérieur en deux ans à l'IUT de Bourges qui comptera une douzaine de places. Plus d'informations sur le site campus-pyro.fr.
 

Reportage

Une formation pyrotechnique à Bourges
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