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RCF De la bienveillance à la bénévolence: aimer pour agir
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De la bienveillance à la bénévolence: aimer pour agir

RCF,  -  Modifié le 29 avril 2019
Patrick Tudoret plaide pour le retour en grâce d'une notion assez méconnue : la bénévolence. Il s'agit de la volonté de vouloir le bien et de choisir de la mettre en oeuvre au quotidien.
DR DR

De quoi notre société a-t-elle besoin pour croître en harmonie ? De bénévolence, un mot qui n’a rien d’un néologisme.

La bénévolence n’a rien à voir avec le marketing du développement personnel bon marché. On ne se situe pas ici sur le champ des sentiments, mais sur celui de l’amour. Un amour vrai et plénier qui permet de se mettre au service des autres, sans démagogie, dans le but de faire le bien comme un horizon à espérer.

"J’ai lu un jour une interview de Meryl Streep, qui disait ne plus avoir de patience pour le cynisme. Moi non plus, et il est temps de rebâtir. Cela peut se faire à travers la bénévolence. La traduction exacte, moderne, de ce mot, c’est la bienveillance. Sauf qu’aujourd’hui, tout le monde voit dans la bienveillance le bien, mais la veille, alors que l’origine du mot est volens, vouloir en latin" explique Patrick Tudoret, docteur en sciences politiques, essayiste, romancier et auteur de pièces de théâtre.

Pour ce dernier, "l’Occident nous a fait oublier l’essentiel. On est trop souvent dans une sorte de confort intellectuel, de sentiments, où on se dispense le plus possible d’agir. Par exemple, la solidarité se contente de proclamations sans suite. Alors que la bénévolence, qui s’inscrit dans l’amour, dans l’élan d’amour vers l’autre, c’est tout le contraire. C’est sans calcul, affranchi de toute forme d’intérêt personnel".

Faire le choix de la bénévolence, c’est faire le choix de recréer des liens. Un enjeu de taille, une urgence absolue dans notre société actuelle, pour l’invité d’Antoine Bellier, qui dénonce les Narcisse des temps modernes qui ne voient plus les autres, avec leurs yeux rivés sur leurs écrans. "Il n’y a pas d’échelle de Richter de la bénévolence. Cela peut aller jusqu’au sacrifice de soi, comme avec le colonel Beltrame" rappelle Patrick Tudoret, qui oppose cet état d’esprit avec le narcissisme des réseaux dits sociaux, des voiles de l’illusion qui nous empêchent de voir les réalités du monde.
 

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