Vatican
Depuis l'hôpital Gemelli où il est hospitalisé depuis un mois, le pape François a rédigé une lettre rendue publique au directeur du journal italien Le Corriere della Sera. Le souverain pontife y appelle à "désarmer la Terre" en réaction à des guerres "absurdes".
Alors que le pape François est hospitalisé depuis un mois à l'hôpital Gemelli de Rome en raison d'une pneumonie, sa santé semble s'améliorer. Le souverain pontife n'a jamais vraiment cessé de travailler, preuve à l'appui. Vendredi dernier 14 mars François a adressé une lettre à Luciano Fontana, directeur du journal italien Le Corriere della Sera. Le document, rendu public ce mardi, prône le désarmement et le retour à la paix.
Dans sa lettre au directeur du Corriere della Sera, le pape appelle à "désarmer la Terre". Pour le souverain pontife, les guerres sont "de plus en plus absurdes" et ne font que "dévaster les communautés et l'environnement, sans offrir de solutions aux conflits". François avait déjà pris position sur les conflits contemporains. Alors que le monde n'a jamais connu autant de conflits, environ 50 actifs, le Vatican appelle à l'échange et au dialogue.
Pour ce faire, François compte sur un renouveau des discours au sein des médias et des organisations internationales. Le pape écrit pour demander aux médias de "désarmer les mots pour désarmer les esprits" et espère que les institutions se doteront "de sang neuf et de crédibilité".
Le souverain pontife réserve aussi une place à la religion dans son appel à devenir faiseur de paix : "Les religions peuvent d'ailleurs puiser dans la spiritualité des peuples pour raviver le désir de fraternité et de justice, l'espérance de paix".
Si le pape s'était déjà positionné contre la guerre dès le début de son pontificat, l'urgence de la paix lui est devenue plus essentielle au cours de son hospitalisation. Depuis son lit d'hôpital, au dixième étage de l'hôpital Gemelli, ou depuis la chapelle privée dont il dispose au sein du complexe hospitalier, François semble avoir vécu une épiphanie.
"La fragilité humaine, en effet, a le pouvoir de nous rendre plus lucides sur ce qui dure et sur ce qui passe, sur ce qui fait vivre et sur ce qui tue. C'est peut-être pour cela que nous avons si souvent tendance à nier nos limites et à fuir les personnes fragiles et blessées : elles ont le pouvoir de remettre en question la direction que nous avons choisie."
La tâche donnée par François aux médias et aux instances internationales demeure toutefois ardue. Alors que la situation au Proche-Orient semble de nouveau s'enflammer, les discussions de paix en Ukraine patinent. Face à cela, le pape appelle à "de l'engagement, du travail, du silence, des mots".
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