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Dans les rues de Nice, plus de contraintes pour les artistes de rue
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Dans les rues de Nice, plus de contraintes pour les artistes de rue

Un article rédigé par Océane Boisseleau - RCF Nice Côte d'Azur, le 26 mai 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023
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Chanteurs, musiciens ou encore danseurs : ils sont nombreux à se produire devant la clientèle assise en terrasse dans le centre-ville de Nice. Mais récemment, la municipalité niçoise a recensé plusieurs signalements, liés aux artistes artistes de rues. La Ville de Nice a décidé de prendre des mesures pour mieux les encadrer. 

Ce piano pourra t-il encore se trouver place Masséna ? - Photo RCF O.B. Ce piano pourra t-il encore se trouver place Masséna ? - Photo RCF O.B.

Interdire la sonorisation des artistes de rues à Nice. C'est ce que prévoit l'adjoint au maire, Anthony Borré dans un tweet publié le 15 mai.

 

 

 

 

Une nouvelle qui sème le trouble et oppose les restaurateurs de la place Garibaldi et ceux de la place Masséna.

 

 

Florian Maltese est gérant de la brasserie Roze sur la place Garibaldi. Il considère les artistes de rue comme une partie intégrante de l'ambiance culturelle de Nice et estime que leur présence contribue à l'attrait touristique de la ville. « Je trouve ça plutôt sympa qu'on ait des artistes de rues. Ça égaye un peu la ville. J'aime bien. » Un avis que le restaurateur voisin, Rushdi Abdel Nour, chef du Sentimi, partage également. « Pour nous, c'est pas un soucis. Ils ne dérangent pas. [...] C'est culturel. C'est le tourisme ».

 

 

 

Pas le même avis en fonction des quartiers

 

 

 

Dans un restaurant situé place Masséna, un employé qui est confronté tous les jours à ces spectacles vivants est lui-même divisé sur la présence des artistes de rue. Doivent-ils chanter place Masséna ?

 

 

 

« Oui et non. Oui, parce que ce n'est pas encadré. Les artistes se posent un peu comme ils veulent, avec zéro travail, zéro programmation. Non, parce que je suis persuadée que ça peut apporter de la vie à la place Masséna. La mairie fait ce qu'il faut pour améliorer ce cadre-là. Et je suis sûr et certain que ça peut apporter une touche festive et attractive, tant pour les touristes que pour les locaux ». 

 

 

 

Pour lui, établir des règles plus strictes contribuera à maintenir une atmosphère tranquille et conviviale dans les établissements, selon lui. «Tant que c'est encadré en termes de décibels, de show, de représentation même voire de costumes, etc. Que ce soit [..] vraiment régi par la mairie et qu'il y est vraiment une sélection et quelque chose à regarder».

 

 

 

Certains restaurateurs estiment que le niveau sonore excessif peut nuire à l'expérience de leurs clients et perturber le calme nécessaire à un repas agréable. Voire pire, les faire fuir.  C'est en tout cas ce que constate David Balestrieri, patron du bar Soho, qui constate une désertion de sa terrasse. 

 

 

Ça vide la terrasse. Ils s'en vont tout de suite.

 

 

« Après il faut comprendre le restaurateur par exemple qui a la terrasse où ils se mettent en plein milieu, ils gueulent, ils crient et tout. Ça vide la terrasse. Ils s'en vont tout de suite. Il y a trop de bruit et trop de boum boum. Et ça passe d'un chanteur à un autre, c'est pourri ». Des artistes qui se produisent régulièrement. Voire même « trop souvent » d'après David Balestrieri.

 

 

Une ville sans culture, c'est une ville qui n'existe pas.

 

 

Aaron Lordson, chanteur professionnel, se produit souvent sur la place Masséna. Quand il parle de sa musique, il a les yeux remplis d'espoir. En tant qu'artiste, il se considère comme nécessaire à l'équilibre de cette ville. « La musique apporte quelque chose de très bien aux gens, à la ville de Nice. Parce qu'une ville sans culture, c'est une ville qui n'existe pas. Si, nous, on nous enlève le son, moi, je ne reviendrai plus jamais à Nice ».

 

 

 

La diversité des points de vue reflète la complexité de l'équilibre à trouver entre la préservation de l'ordre public et la promotion d'une atmosphère culturelle dynamique dans la ville de Nice. Pour le moment, aucune date n'a été prononcé en ce qui concerne l'interdiction de la sonorisation.

 

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RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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